[REC]3 : Un mariage sanguinolent.
Voilà comment résumer ce film. Merci, aurevoir… Non ! Attendez ! Je vais quand même essayer de vous en dire plus, sans dévoiler l’histoire.
Bon récapitulons, ce troisième volet est une préquelle (l’histoire racontant le “pourquoi du comment du parce-que”), qui conte l’histoire de Clara & Koldo (attention à ne pas écrire “Klodo”, c’est méchant), qui s’unissent pour le meilleur & pour le pire sous un soleil radieux. Ce n’est pas sans compter qu’une infection va se propager jusqu’à faire de ce jour : le jour le plus long.
La première partie du film est filmée caméra au poing (façon found-footage), comme pour les deux précédents volets. On y retrouve des plans à faire vomir, qui font mal aux yeux toussa toussa. Bon, on en avait l’habitude avec [REC], mais je constate que ce troisième chapitre dépasse vraiment les limites.
L’attaque des infectés (pas des zombies, ça fait trop cliché) est spectaculaire, la tension est à son comble. On s’accroche à son fauteuil en espérant que les protagonistes s’en sortent en se cachant derrière un arbre, une pendule ou derrière la croix de Jésus. Dans [REC] & [REC]², l’espace était restreint, il y avait peu de personnages, mais dans un mariage, c’est le jackpot ! Des centaines de convives tous décidés à vous arracher n’importe quelle partie de votre corps.
Après l’introduction magistrale, on passe du mode caméra au poing, aux caméras traditionnelles. Après un [REC] qui a été LE film d’horreur de l’année 2007, il fallait innover, c’est ce qu’ils ont fait avec [REC]², où l’infection devenait synonyme d’exorcisme. Dans ce troisième volet, ils ont placés la barre encore plus haute en nous concoctant un film sans caméra subjective. C’est un pari réussi car cette mise en scène bien que périlleuse pour la franchise se révèle être un atout dans cette nouvelle aventure.
Paco Plaza a créé un film d’horreur qui peut être indépendant à la franchise, il renouvelle la franchise avec brio tout en gardant la mise en scène très artistique de la saga. On peut même se l’avouer, c’est esthétiquement sublime. La photographie est impeccable, ça me rappelle un certain J’ai rencontré le diable, qui était particulièrement sublime en terme d’images.
Ce qui est un poil embêtant c’est d’appeler ce film Génesis alors qu’on se demande toujours ce qu’il se passe. Bon, on a quand même des indices depuis le premier film, mais un voile de mystère reste devant nos yeux. On a tendance a être pris pour des bêtes, car au bout du compte, on ne sait toujours rien.
L’innovation supplémentaire dans ce film est l’humour. Il y’en a beaucoup plus et plus forcé. Même si quelques vannes décroche un léger sourire, d’autres font pitié et on se demande s’ils ne se foutent pas de nos gueule. Ça ressemble à du Evil Dead 2/3, un humour totalement grinçant qui fait même péter quelques dents au passage.
Le gore ! Le gore est devenu un atout essentiel pour donner un nouveau souffle à la saga. Ça fonctionne à merveille. Oubliez le gore façon SAW ou HOSTEL, [REC]³ explose et découpe des têtes en un rien de temps. Ce qui est dommage dans ces scènes c’est qu’elles arrivent trop rapidement sans qu’on puisse les savourer. Un petit plus pour la scène de la tronçonneuse qui fera autant rire que frémir de peur !
Les effets de surprise n’étaient vraiment plus aux rendez-vous depuis [REC]² et on se rend compte qu’ils n’existent plus dans [REC]³. Oui, on a bien quelques grincement lorsque le danger arrive, mais presque tous les effets sont des pétards mouillés.
On s’attache vraiment beaucoup à ces personnages, comme pour [REC], on donne beaucoup de crédit à l’amour entre les deux mariés. La fin provoque un arrêt cardiaque, même quelques larmes, un film romantico-zombiesque en somme. Un film qu’on ne fait plus depuis longtemps & qu’on aime retrouver.
En gros, [REC]³ : Génesis est un hommage aux films tels que Massacre à la tronçonneuse (2), Evil Dead & le plus surprenant Kill Bill. On a trouvé notre SCREAM QUEEN Espagnole, Leticia Dolera et notre Papy Romero Espagnol, Paco Plaza. Vivement l’Apocalypse.