Racconti di giovani amori
Marrant, naïf, bancale, puissant, Italien.
D'abord il faut savoir que ce film est en fait un film en trois parties, on pourrait même dire qu'en réalité ce sont trois courts-métrages collés ensemble. Ils ont un thème commun, mais c'est tout ce qui les relis.
Marrant, donc, parce que chacune des histoires, bien qu'assez sérieuses sont follement drôle dans leurs répliques, dans certains comiques de situations, qui ont presque l'air d'avoir échappé au réalisateur, mais pas aux quelques spectateurs hilares de la cinémathèque française. Le film se classerait de lui-même donc dans une sorte de comédie romantique d'un genre assez particulier.
Naïf, parce qu'on sent que soit le film est très millimétré et alors je me trompe, soit j'ai bien vu et beaucoup de choses échappent au réalisateur, c'est très adolescent (bien que Olmi devait avoir plus de 40 ans à ce moment là). Bien qu'on sache que ce n'est pas du théâtre ni la réalité, les acteurs jouent des rôles qui semblent être ce qu'ils sont réellement. Je pense au premier jeune garçon qui incarne ce romantique intellectuel de 15ans, il a tout l'air de ne "pas jouer" dans le sens où il jouerait son personnage réel, lui-même, son quotidien. C'est assez fort et ça donne se côté naïf et très proche.
Bancale, déjà par un manque d'équilibre flagrant, dans la première partie très active et très intéressante, drôle et bien réalisé, la deuxième partie pèche, certains spectateurs ce sont même endormis, des longueurs, des moments où on tourne en rond, on sait plus où on va ou même si on va quelque part. Et puis aussi des acteurs qui ne sont pas toujours très rythmer, des changement de jeu presque observable dans la dernière partie. Bref, le film donne l'impression d'avoir été réalisé en une fois.. ah ah. Ce qui peut être bien dans certains cas, mais qui là ne sert en aucun cas le film, ça ne lui donne qu'un côté amateur et rapide, alors qu'il y a un réel potentiel.
Puissant, parce que tout de même ces histoires sont assez forte, on s'y prend pour la première et la dernière. Il y a quelque chose dans le scénario qui ne laisse en rien indifférent. On fixe l'écran, les oreilles grandes ouvertes pour ne louper aucune phrase, aucun son, pour tout suivre et voir ce qu'il va se passer. On à l'impression que tout est compressé et que si l'on à un moment d’inattention on va passer à côté de tout le film.
Italien, ça je le réservait pour la fin, parce que oui, le film est très très Italien, et ça je tenais à le précisé, simplement pour l'affecte et pour la sensation qu'il m'a donné d'un dépaysement cinématographique. On est pas dans le choc culturel et sensitive qu'on a avec un film Japonais, faut pas exagérer, mais on ressent l'Italie à travers le film, je pense que c'est principalement côté naïf et très proche de la réalité qui donne cet impression. Mais j'ai apprécier me balader en Italie un instant, plus que d'autres endroits probablement.
En somme un film assez moyen dans l'ensemble, une rareté disponible à la cinémathèque et qui vaut le détour tout de même pour voir un film de ce réalisateur oublié des français et de l'histoire du cinéma.
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