The Untold Story
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le 31 janv. 2022
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A la fin des années 70, la Golden Harvest embauche Edward Tang, scénariste pour le théâtre mais également pour la télévision. Son premier scénario, The Magnificent Butcher en 1979 de Yuen Woo Ping avec Sammo Hung et Yuen Biao. Mais dès l’année suivante, on lui confie celui de The Young Master avec Jackie Chan. C’est le « coup de foudre » entre les deux hommes et Edward Tang va devenir un des scénaristes attitrés de Jackie Chan, signant ceux de Dragon Lord, Le Marin des Mers de Chine, Soif de Justice, Police Story, Mr Dynamite et tant d’autres jusqu’à Mr Cool, leur avant-dernière collaboration suite au départ de Chan pour les States, avant de se retrouver en 2012 pour Chinese Zodiac. En 1995, il a envie de mettre en scène et, avec un petit budget, il met en boite Red Zone. Le film sera un échec au box-office, moins de 1M$HK de recettes, stoppant net l’envie de Tang de continuer sur sa lancée. Pourtant, cette petite série B, bien qu’imparfaite, est réellement des plus sympathiques pour qui aime le cinéma d’action made in Hong Kong.
Red Zone est un film un peu trop oublié du cinéma de l’ex-colonie britannique, même chez les amateurs du genre. Il faut dire que le film est compliqué à voir. C’est simple, aujourd’hui, à part en passant par le téléchargement illégal, impossible de mettrez la main dessus car il n’est sorti, à ma connaissance, qu’en VCD et LaserDisc, possiblement en DVD à Taïwan, mais ils sont introuvables absolument partout. C’est dommage car Red Zone a quelques arguments pour lui, à commencer par son très bon casting martial, aussi bien Ken Lo (Drunken Master 2), Yu Rong-Guang (Iron Monkey), et même Kenny Ho (The red Wolf). Le reste du casting est également intéressant avec par exemple la présence de Waise Lee (Une Balle dans la tête) qui, une fois de plus va incarner ce rôle de raclure qui, quelque part, l’a rendu célèbre (souvenez-vous Le Syndicat du Crime). Son regard, son sourire en coin, sa façon de parler, font qu’il a la tête de l’emploi pour ce genre de rôle. Dommage que son rôle soit ici rapidement expédié. On retrouve également Valerie Chow (Chungking Express), une fois de plus superbe, apportant clairement un petit plus à chacune de ses scènes et son alchimie avec Ken Lo est clairement palpable. En guise de cameo plus ou moins important, on citera l’acolyte de Jackie Chan Mars (Project A, Naughty Boys), le chorégraphe et directeur de scènes d’action Nicky Li (Project A 2) ou encore Timmy Hung, le film de Sammo Hung. Pas d’énormes têtes d’affiche, mais du beau monde pour qui aime un tant soit peu le cinéma de Hong Kong.
Nous sommes ici dans une série B d’action assez simple dans le fond, avec un scénario qui va faire des allers / retours entre les gentils et les méchants de l’histoire, et tout se suit sans accroc. Red Zone n’essaie jamais de sortir des sentiers battus et préfère se concentrer sur l’efficacité de ce qu’il va proposer. Avec un tel casting, on regrette qu’il n’y ait pas plus de scènes d’action que ça, bien que la dernière partie décoiffe pas mal. Ken Lo et Yu Rong-Guang vont s’en donner à cœur joie et vont laisser exprimer tous leurs talents martiaux. Les chorégraphies de Nicky Li sont très bonnes, avec des acteurs qui balancent des coups assez impressionnants et certaines scènes sont des plus originales comme cette course poursuite entre une jeep et un vélo. Même chose en ce qui concerne les gunfights, bien fichus, survitaminés, parfois bien explosif et procurant un spectacle de premier choix pour qui aime le genre. Le dernier quart d’heure est clairement ce qu’on retiendra le plus du film, comme souvent avec ce genre de bobine qui finit en apothéose, avec son lot de cascades et autres acrobaties. C’est réellement dommage que ces scènes d’action ne soient pas mieux dispatchées à travers le film. Le scénario se concentre beaucoup trop sur l’enquête pendant une bonne partie du film, et bien que cela reste agréable à suivre en partie grâce aux acteurs (ça fait plaisir de voir Ken Lo dans un premier rôle, ce qui est assez rare), on pourrait rapidement trouver le temps long. Il y a certes une ou deux petites scènes d’action histoire de nous rappeler qu’on est dans un film qui tatane, mais elles sont bien trop courtes et il faut attendre le final pour vraiment en avoir pour son argent.
Avec son casting martial intéressant, Red Zone est une très sympathique série B qui compense un scénario assez lambda et un petit ventre mou par de bonnes scènes d’action et un final qui envoie du lourd. Mais attention, le film est dur à trouver…
Critique originale avec images et anecdotes : https://www.darksidereviews.com/film-red-zone-de-edward-tang-1995/
Créée
le 22 août 2024
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