Ce documentaire ne dure que 48 mn, c’est court pour faire le point sur ce qu’on sait de la vie de Robert Johnson, un des bluesmen les plus influents de l’histoire. Mort à 27 ans en août 1938, il ne nous laisse qu’une poignée d’enregistrements (29 chansons pour être précis, rien de plus), quelques rares photos et aucune vidéo. Quelques mois après sa mort, il aurait dû participer au grand concert « From Spirituals to Swing » qu’a organisé John Hammond sur la scène du Carnegie Hall. Hammond tenait absolument à ce que Johnson soit présent…Apprenant sa mort, il a décidé d’ouvrir le concert par un enregistrement vinyle du bluesman diffusé sur un gramophone sur la scène. Il a directement inspiré ses successeurs, des artistes comme Muddy Waters et BB King par exemple. Mais il a aussi inspiré une bonne partie de la British Invasion avec les Rolling Stones (Keith Richards compare la musique de Johnson à du Bach) et Eric Clapton. Il est donc un des pères du rock’n’roll mais on sait très peu de choses sur sa vie. Des spécialistes de la musique et historiens ont tenté de retrouver à travers diverses sources (orales et écrites) des faits prouvés sur sa vie. Malgré ça, des pans entiers de son existence restent dans l’obscurité. Ces spécialistes témoignent ainsi que des musiciens comme Keb Mo, Rory Block, Bonnie Raitt, John Hammond Jr, Keith Richards, Clapton et même le petit-fils de Robert Johnson. C’est un documentaire intéressant, certains passages étant illustrés par des images d’animation, mais ça n’est qu’un survol un peu court. J’aurais aimé que l’importance de son jeu de guitare aussi bien que de ses paroles soit expliqué plus en détail, là, on reste sur sa faim.