Je voudrais faire l'éloge de ce film si peu connu et reconnu dans le monde du cinéma.
Je suis tombée dessus tout à fait par hasard un soir d'été et le moins que l'on puisse dire c'est que je fus frappée de plein fouet par ce chef d'oeuvre. Sorti en 1998, ce long-métrage est une merveille alliant à la fois lumière et obscurité. Ce film tourne en dérision la plus grande des peurs présente sur terre qui n'est autre que la mort en la soumettant aux faiblesses de nous autres, êtres humains. On la découvre sous une nouvelle forme des plus envoûtantes, sous les traits angéliques du visage de Brad Pitt. Son jeu d'acteur est pour le moins troublant, il manie l'art de la duplicité à merveille, tantôt froid et austère tantôt tendre et amoureux. Il se perd, malgré lui, au fil du temps, dans les méandres des relations amoureuses. On s'attache finalement, à notre plus grande surprise, à ce personnage incarnant la crainte que tout homme puisse connaître. Nous sommes emportés dans cette romance imprévue entre Joe Black et Susan Parish. Certes le film est long, mais je trouve cette durée nécessaire pour comprendre toute la complexité des personnages tous plus attachants les uns que les autres. On retrouve un Anthony Hopkins plus sobre et mesuré que jamais accompagné de la lumineuse Claire Forlani jouant à merveille la jeune femme éprise luttant contre ses sentiments envers la plus grande tragédie de l'homme.
Ce film est une véritable ode à la vie nous rappelant à quel point notre passage sur terre est de plus fugaces et à quel point nous sommes des marionnettes entre les mains de la mort. Nous ne contrôlons pas nos destins, tout comme je n'ai pu contrôler mes émotions à la fin du film grâce à cette magnifique bande-son signée Thomas Newman.
Ce film est depuis ce soir-là devenu mon préféré, il s'est révélé à moi alors que je ne l'attendais pas. Le hasard fait parfois très bien les choses.