Je me lance. Je reprends la plume pour écrire ma 1ère critique depuis longtemps. Depuis mes années lycée, voire depuis mes options ciné à la fac. Nostalgie de cette douce et folle période, où seule ta propre et seule personne importait, tes potes, les cours, les soirées, les séances au cinéma, les concerts, les festivals, l'ivresse sous toutes ces formes... Bref. Et c'est justement en cela que le film m'a plu. Pour toute cette époque ravivée en moins de 2h.

Je voulais le voir à l'époque à sa sortie, il me semble. Parce qu' à l'époque, je ne détestais pas Orlando Bloom et j'adorais Kirsten Dunst, lorsqu'elle était la muse de Sofia Coppola. Et il y avait aussi, même furtivement, Susan Sarandon(éternelle Louise Sawyer).

Ce film, c'est celui des années 90-jeunes 2000 qui commencent déjà à avoir ce grain typique, à l'image. C'est un condensé des thèmes qui fait du bien. Qui t'apporte du sucre dans ton café, qui n'est pas prise de tête, qui t'apporte de la douceur d'autant plus si ton monde et ton quotidien en manquent cruellement.

Le début, j'avoue, je me suis inquiétée du nanard qui s'annonçait.

L'histoire d'un jeune Drew/Orlando Bloom, qui se fait virer et apprend simultanément ou presque que son père est mort. Il doit se rendre dans le Kentucky, à Elisabethtown, s'occuper des funérailles.

Et alors débutent ses rencontres avec sa famille, Kirsten Dunst en adorable et rayonnante hôtesse de l'air qui vient contrebalancer avec la morosité du personnage campé par Orlando Bloom. Et le film bascule dans la catégorie bonne surprise. De touchantes scènes, Orlando Bloom m'apparaît pour la 1ère fois émouvant et carrément convaincant(plus que Legolas et son soleil rouge qui se lève), Kirsten Dunst éblouissante. La relation se tissant entre les deux personnages m'a interpelé pour l'éternelle amoureuse de l'amour que je suis. Mais aussi la reconnaissance et le besoin d'amour que certains membres de la famille réclament, la relation au deuil que chacun vit différemment...

La bande originale y est excellente(Neil Young, les Shins suggérés lors d'une playlist...)

Cette scène des funérailles où Susan Sarandon fait des claquettes sur Moon River, ou le cousin qui reforme son vieux groupe de rock du lycée avec cette chanson parfaite de Lynyrd Skynyrd,Free Bird, et maintiennent le solo de guitare final, malgré un incendie qui se déclare dans la salle... Ces petites scènes, qui ne sont pas l'oeuvre d'un grand David Lynch certes, mais qui ont fait résonner leur puissance en moi. Parce que oui, il y a des défauts, des ellipses maladroites, évidemment.

Enfin, je n'ai pas pu m'empêcher de me voir dans le personnage de Claire/Kirsten Dunst, entière, passionnée, bienveillante, empathique, bourrée de douces intentions(les photos, vidéos, playlists personnalisées,les mots dignes d'une chasse au trésor, les appels téléphoniques qu'on ne veut jamais avoir de fin...).

C'est le film qui est venu m'apporter des tas de bonnes émotions et raviver des souvenirs agréables dont j'avais clairement besoin pour adoucir mon quotidien. Un film un peu pansement, "sucre dans le café", et je n'ai pas d'autres expressions pour le qualifier mais vous aurez compris.

Alors s'il se trouve que c'est le cas aussi pour vous, regardez-le, sans hésiter.

Ce sera le mot de la fin, j'espère que cette 1ere critique un peu rouillée n'aura pas été confuse.

SarahSkywalker
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Sarah Eclotte

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