Un film que je déconseille
Je n'étais pas né quand The shop around the corner est sorti, mais à mon avis des milliers d'associations et de mouvements féministes LGBT ont dû lui tomber dessus et c'est bien normal: l'héroïne passe pour une cruche pendant tout le film et quand à la fin l'homme qu'elle aime lui avoue qu'il la manipule elle trouve ça super, un peu comme si Jacques-Yves Cousteau décidait de couler le Calypso en plein milieu du Monde du silence. Je ne sais pas si vous voyez où je veux en venir. On peut se dire que c'est formidable qu'une femme soit tellement émancipée qu'elle n'en ait absolument plus rien à foutre d'être roulée dans la boue, mais moi ce n'est pas ma façon de voir le monde, désolé. En prime The shop around the corner offre une mise en scène des rapports de classe dans l'économie de marché qui me donne envie de pleurer (mes parents étaient au PCF).
J'espère que les enfants qui regarderont ce film sauront le voir avec beaucoup de recul.