Repo Men date de 2010 quand on le croirait tout droit sorti de 1998. Seuls détails nous permettant de le placer dans cette décennie : ce qu'il a volé ou plutôt "repossédé". Repo Men grignote ainsi à tous les râteliers, picore à tous les cadavres de films.

Sombre futur qui dénonce fort le système de santé. La biotechnologie, faut faire attention aux dérives. La preuve, le patron, Ray Donovan, est sans cœur quand bien même il a une tête de gros nounours.
Bref, les scénaristes ont encore accouché d'un système inégalitaire manichéen, simpliste et incohérent comme prétexte à de l'action hard-boiled incluant notamment une scène d'action beat them all arrachée au cadavre chaud d'Old Boy en la dépouillant de ce qui faisait son intérêt, c'est-à-dire un plan-séquence direct, âpre.

Une avant-dernière scène mélangeant comme à la bonne franquette seins et sang, lèvres et plèvre, avec un mauvais goût digne d'un final de Fight Club.
Et puis du twist, évidemment, piqué à ****** et tant d'autres. Et qu'on sent venir de loin car, non, messieurs, en 2010 quand on évoque l'air de rien une technologie qui fait **** et qui n'a pas beaucoup de rapport avec celle qui sert de prétexte au film, en début de film, ça ne passe pas, ça ne passe plus ; ça reste dans le coin de la tête.

Forest fait son Forest mais celui qui irrite. Alice Braga est très mignonne, oui. D'ailleurs elle joue le même rôle dans Elysium. Jude Law – c'est bien pour lui qu'on regarde – semble s'amuser dans les scènes d'action (contrairement au spectateur) mais le reste du temps semble se demander où a bien pu passer sa carrière si ce n'est dans ses muscles fringants ou les traitements pour la calvitie et se dit que Leonardo DiCaprio fut fort malin de refuser le rôle et d'accepter Inception. Film avec une technologie qui fait ***** prétexte à de l'action beat them al....

Bien sur, on sent qu'il y a un brin d'humour derrière toute cette bêtise, une tentative d'esquisse de prémisse de détournement, ça mélange, ça tente le contraste sucré-salé. On pourrait s'amuser mais n'est pas Bong Joon Ho qui veut et le film se vautre. A quoi bon si c'est pour être sans imagination et faire strictement la même chose qu'un navet ? Qu'importe, on s'ennuie ferme.

Repo Men est gangréné de la même façon qu'un Elysium et tous ces films bâtards qui claudiquent entre deux eaux déjà stagnantes. Il faudra songer, un jour, à donner un bon gros coup de fouet, si ce n'est de balai, à cette tiède anticipAction.

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le 14 nov. 2013

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Nushku

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