L'innocence c'est la sécurité
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Pas grand intérêt dans ce film sketch qui s'attarde sur 3 prisonniers retrouvant la liberté.
Le premier est un chirurgien ayant tué une patiente et qui panique d'autant plus à reprendre le bistouri que le conseil d'administration de son hôpital refuse de le reprendre dans son équipe. Le second évoque un ancien bandit traqué par ses anciens partenaires qui aimeraient bien mettre la main sur l'or d'un précédent coup qu'il a caché avant d'aller en prison. Le troisième narre le désarroi d'un jeune homme accusé d'un vol qu'il n'a pas commis et se voit rejeter par tous, à commencer par sa famille. Seule une infirmière semble lui faire confiance un minimum.
Le tout est très illustratif, platement mis en scène et photographié avec un direction d'acteurs vraiment médiocre. Cottafavi s'est trouvé obligé de faire cette commande et il n'a pas l'air de s'être beaucoup forcé. Il apporte pourtant des personnages féminins qui volent la vedette à leur partenaire masculin. Une nouvelle fois, le (mélo)drame masculin se mue en tragédie féminine puisque chacune des héroïnes se sacrifient (soit physiquement, soit symboliquement) : la première après avoir été fauché par un camion pousse son mari à pratiquer l'opération pour lutter ses démons intérieur, la seconde essaye en vain d'empêcher son amoureux de s'entretuer avec ses ennemis et elle sera la première victime ne pouvant dévoiler l'ironie de la situation puisque le magot a été récupéré par la police depuis longtemps. Quant l'infirmière de la dernière histoire, elle est une sorte de madone mutique apportant le pardon et sa bénédiction à un homme à bout du rouleau.
A ceci, il faut rajouter un désir de pointer du doigt l'inhumanité du système judiciaire qui ne fait rien pour empêcher un bain de sang ou qui bâcle ses enquêtes tandis que les avocats assument le service minimum. De manière générale, c'est la société entière qui apparait égoïste et empêche toute ré-intégration des ex-prisonniers.
Sauf que ces bonnes intentions sont à peine survolés et que le traitement manque de toute façon cruellement de réels enjeux pour une dramaturgie jamais à la hauteur, pétri de clichés, de facilité et d'un traitement lourdingue. Et presque tous les acteurs se révèlent décevants (et on parle de Walter Chiari, Eddie Constantine et de Richard Basehart).
Créée
le 29 sept. 2017
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