La grande Catherine
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L'histoire dépeint un tableau une lente descente dans la "folie" et très oppressante. Si le cinéma est un miroir déformant de la folie, il nous en livre l’étrangeté, le mystère et l’incompréhensible. La schizophrénie est invoquée sous la forme d'un cauchemar où morceaux de corps et voix sourdent des murs, où le sol se craquelle pour symboliser la fracture psychique. Le film est vu du point de vue de Carole ( Catherine Deneuve) Les différents plans du film nous la montrent errant dans la solitude et dans l’isolement social, détachée de la vie, qui va peu à peu sombrer et faire rupture avec le reste du monde. Le lapin sorti du frigo et en train de pourrir sur la table renvoie à ce glissement vers la folie. Son appartement est un enfer où les sons s'amplifient et où ses hallucinations deviennent effrayantes, traduisant la perméabilité des frontières corporelles , du dedans -dehors : le mur devient mou, d'un autre surgissent des bras qui en sortent pour l’agresser et l'espace de l'appartement se distord, s’agrandit ou se rétrécit Le plafond semble vouloir l’écraser. Le début du film donne un éclairage sur ce qui est arrivé à Carole.
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le 14 août 2024
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