Curatif.

( Cette critique est tout à fait personnelle (voir même un peu 3615 MYLIFE) - elle n'a pas lieu d'être à vos yeux si vous recherchez quelque chose d'objectif. )

Tout d'abord, c'était la claque. Je croyais à un film d'ado branchée et rebelle. Et toutes les images, la musique, le montage, les dialogues, chaque chose me rendait plus attentive, m'enfonçait dans mes questionnements, une tonne de questions qui m'ensevelissaient. "The fall". La chute - l'automne. J'ai commencé à m'étouffer, de douleur de voir ces êtres se débattre, pris dans une toile terrible et infernale.

Et j'ai fini par me noyer.

Lorsque tout s'est accéléré, j'ai senti mes pensées et souffrances cachées remonter dans mon ventre en une grosse boule de douleur enflée d'avoir été trop longtemps dissimulées. Ça m'a fait très mal et j'ai eu du mal à rester face au grand écran sur lequel était projetée l'apocalypse de ces quatre vies.
J'en ai pleuré mes tripes, notamment parce que le film me touchait (du moins mon entourage) par la thématique.
J'ai pleuré mes tripes et ça m'a fait du bien parce que j'ai pu pleurer. Pleurer enfin sur une chose sur laquelle je m'étais interdit de pleurer.

Et je me suis sentie bien. Certes, le lendemain. Mais cette douleur qu'avait fait ressortir le film s'était apaisée.




( Une fille (pas très très intelligente mais adorable) que je croise souvent, que j'apprécie quelque peu, m'avait dit que regarder ce film en étant "défoncé" était génial. Je l'ai regardé sans avoir rien pris étant donné que je ne me drogue pas. Au final je trouve ça carrément contradictoire et stupide de regarder ce film en ayant fumé/sniffé/piqué/ingéré quelque chose. )