Retour au foyer
Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...
Par
le 21 août 2016
44 j'aime
9
Au commencement, une photographie : le portrait d'un hermaphrodite issu des archives médicales du père de Maria Klonaris ; une figure hybride, résolument impure mais néanmoins naturelle, d'une Nature qui - par essence - produit d'elle-même et par elle-même de la différence, de tout genre.
Au sortir un court métrage, lui-même impur, différent, quasiment exogène : Requiem pour le XXème Siècle, manifeste politique filmé en vidéo par le duo Klonaris/Thomadaki duquel l'image sus-citée sertit le déroulé vidéographique. Authentique melting-pot visuel se réinventant photogramme après photogramme cet objet expérimental narre la fascisation d'une Histoire encore fraîche dans nos mémoires, Histoire mise en confrontation avec cette image équivalant à un inédit et permanent corps étranger.
Maria Klonaris et Katerina Thomadaki questionnent ad vitam aeternam la figure du corps et sa polysémie, tournant leur court métrage à la manière d'un amas de visions poreuses et montées comme autant d'attractions avant-gardistes. La texture dudit film, délibérément composite, insuffle à ce témoignage de fin de siècle des allures d'apocalypse visuelle, probable signal d'alarme des holocaustes d'aujourd'hui et de demain. Révolutionnaire par essence donc, cette performance sculpturale et plastique permet au duo Klonaris/Thomadaki d'accoucher d'un film mémorable, de courte durée certes, mais physiquement rémanent. A voir absolument.
Créée
le 19 nov. 2023
Critique lue 9 fois
Du même critique
Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...
Par
le 21 août 2016
44 j'aime
9
Immense sentiment de paradoxe face à cet étrange objet médiatique prenant la forme d'un documentaire pullulant d'intervenants aux intentions et aux discours plus ou moins douteux et/ou fumeux... Sur...
Par
le 14 nov. 2020
38 j'aime
55
Nice ou l'enfer du jeu de l'amour-propre et du narcissisme... Bedos troque ses bons mots tout en surface pour un cynisme inédit et totalement écoeurrant, livrant avec cette Mascarade son meilleur...
Par
le 4 nov. 2022
34 j'aime
6