L'INNOCENCE MASSACRÉE

Requiem pour un massacre est un film dont j’avais entendu parler il y a de cela bien longtemps. J'étais dans une période film de guerre assez soutenue il me semble, donc il était dans ma liste.

Dans ce film on suit un jeune garçon Fliora, qui au dans l'une des premières scènes du film, trouve un fusil dont il s’éprend. C'est son doudou, il ne le quitte pas, c'est de l'abus.

Plus tard, c’est le drame, son village est envahi par les nazis et il assiste impuissant aux horreurs de la guerre pendant deux jours. On peut voir le visage de l’enfant vieillir à vue d’œil et surtout lire le traumatisme sur son visage. On a l'impression que son insouciance et son innocence quittent son être.

Le réalisateur, Elim Klimov a lui-même vécu la guerre en tant qu’enfant. Les scènes vues par ce dernier l'ont surement aidé à créer des scènes aussi réalistes. Peut être que Requiem pour un massacre est une façon de documenter ce qu’il a pu voir, à travers ses yeux d’enfants.

L’acteur principal n’a pas été autorisé à amener ses parents sur le plateau de tournage et Elim Klimov avait fait appel à un psychologue hypnotiseur afin de l’aider tout le long du tournage afin d’éviter qu’il ne perde les pédales.

C’est l’unique film de guerre, voir le seul film qui m’a fait vivre autant d’émotion durant sa projection du début jusqu’à la fin. C’est intense, c’est puissant, c’est tragique mais surtout cela frise la perfection. Qu'on se le dise la scène de la grange est insoutenable.

Si vous pensez souffler un peu pendant le film ce n’est pas la peine de le regarder. Il n’y a aucune respiration. Peut être la scène avec Olga quand elle passe du rire aux larmes, mais franchement c'est tout! On voit, on analyse et on pleure à chaudes larmes. J’ai eu le cœur qui battait assez fort pendant tout le film, donc je déconseille à toutes les personnes sensibles.

On ne sort pas indemne de tant de violence.

A voir d'urgence!