Resident Evil : Afterlife par Florian Bodin
Il y a un souci avec la série des Resident Evil. Le premier volet était plutôt réussi même si un peu bidon. Le deux était à chier et n'arrivait qu'à nous proposer divers personnages du jeu le tout entouré de merde. Puis le trois arrivait en sauveur et se hissait carrément au dessus des deux premiers. Mais là c'est carrément le summum...
C'est simple, W.S Anderson signe ici le pire épisode de la saga, arrivant même à faire pire que son premier essai, pourtant assez réussi. Commençant donc directement après la fin du troisième volet, le film démarre sur les chapeaux de roues en nous servant à foison des plans dignes de Sucker Punch (en plus lisibles), c'est à dire ralentis au maximum histoire de faire plus d'effet quand les shurikens t'arriveront dans la face en 3D. Et ça des plans ralentis, tu vas en bouffer car après visionnage Anderson à du se rendre compte de la durée trop courte du film, si bien qu'il à ralenti facilement la moitié du film histoire de rallonger le tout.
Les gunfights sont donc mous et les poses classes d'Alice ont disparues au profit de course contre les murs et de saut dans le vide à travers des vitres, comme dans Matrix quoi. D'ailleurs les effets spéciaux censés nous immerger dans l'action sont complètement bidons ! Rarement on à vu aussi mauvais tant on remarque les incrustations et les divers effets grossiers.
Le casting n'est pas non plus en reste car ils sont tous aussi mauvais les uns que les autres, même Kim Coates (déjà vu dans Silent Hill) qui doit se demander ce qu'il fout là. Alice à le droit à ses répliques philosophiques à deux balles, Claire fait vraiment semblant d'être amnésique et Wentworth Miller nous ressert toujours son faciès inexpressif seulement doté d'un plissement des yeux. En plus il tient son arme comme une mamie. N'oublions pas aussi Wesker en espèce de gravure de mode, seul personnage restant d'Umbrella il faut croire.
Car en plus, là ou les précédents films pouvaient décrire un minimum les intentions d'Umbrella, ici le scénario fait complètement l'impasse là-dessus. On ne sait donc absolument pas pourquoi ils agissent et on suit péniblement Alice et ses comparses dans leur recherche d'Arcadia, un lieu censé être à l'abri du virus T.
Bref Resident Evil : Afterlife est une sombre merde sans aucun intérêt même pour la série. Il ne fait en rien avancer l'histoire, ne propose aucune scène mémorable, ou alors mémorable dans le mauvais sens du terme et surtout il surpasse tous les autres dans la nullité, se classant même dans le nanar. Le casting est con, les effets spéciaux foirés, les gunfights sans aucun intérêt et bien sûr, mais ça c'est depuis le début de la série, il ne correspond en rien au jeu vidéo dont il est tiré.
Le cinquième volet arrive cette année, et à la vue du teaser, ça à l'air d'être dans la même veine...