Après trois films-live plus portés sur l'action décérébrée que sur la terreur immersive, voici une nouvelle adaptation du jeu vidéo Resident Evil, plus sérieuse et plus fidèle, véritable suite des précédents opus ludiques. Réalisé par Makoto Kamiya (un vieux de la vieille issu du jeu vidéo) et approuvé par Hiroyuki Kobayashi, le producteur de la saga originale, Resident Evil: Degeneration n'est au final pas aussi excellent que prévu et s'avère même possédant autant de défauts que son amalgame américain...
Il faut dire que ce tout premier long-métrage d'animation n'est en soi qu'une grosse cinématique d'1h30 aux graphismes inégaux (on s'attendait à mieux pour un long-métrage). Pour le scénario, il n'est quant à lui pas vraiment surprenant, reprenant bêtement le manichéisme de la série à savoir une énième propagation du virus maléfique, des créatures diverses et variées dévorant de la chair humaine et nos chers héros aussi intrépides que peu souriants à savoir ici Claire Redfield et Leon Kennedy, protagonistes du deuxième volet de la saga sur consoles.
Nous resterons bien entendu quelque peu surpris par la révélation finale tant attendue mais en soi, rien de bien extraordinaire à se mettre sous la dent. Pour le reste, nous aurons droit à de magnifiques scènes d'action qui rehaussent le niveau alors moyen du film, scènes d'action aussi impressionnantes que les derniers jeux en date mais pas forcément mémorables. Bien évidemment, il faudra être un fan pour bien tout saisir et apprécier le film à sa juste valeur mais tout reste suffisamment clair pour les néophytes afin de ne pas être complètement perdu.
On retiendra surtout le côté simpliste du découpage du scénario (dans la première partie, assaut de zombies alors que dans la seconde partie, pur film d'action horrifique). Ainsi, Resident Evil: Degeneration reste un bon petit OAV bien sympathique, pas subjuguant, ni meilleur ni moins bon que la trilogie de Paul W.S. Anderson.