Quoi de neuf, Docteur? Episode I
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Vous avez certainement internet si vous lisez cette critique. Vous êtes peut être également inscrit sur un réseau social ou avez lu simplement les articles, notamment sur Slate.fr, qui s'interroge sur l'acharnement que subit apparemment Mélanie Laurent. En tant qu'actrice on pourrait débattre de la figue et du raisin de son jeu. Ici elle n'est plus une pièce du puzzle mais le compose. Elle choisit de conter l'histoire de deux adolescentes, plus spécifiquement de mettre en relation une pervers narcissique confrontée à l'alcoolisme parentale et une obsessionnelle compulsive asthmatique. A noter que la pervers narcissique, thème à la mode ces derniers années dans les revues hautement spécialisées type "L"Express" ou "Le Nouvel Obs", ressemble physiquement et dans sa gestuelle à la réalisatrice. Donc soit elle est consciente de cela est fait sa purge psychologique à travers ce film, soit c'est une sorte de transfert nombriliste inconscient sur son personnage, voir sur son actrice. Tout est balancé à la figure du spectateur comme des évidences : mode "telle mère, telle fille" des deux filles, la jalousie à cause des garçons, l'amitié ambiguë matinée de désir inassouvi entre femmes, sans oublier l'inutilité masculine chère à des films racoleurs de notre époque comme "Sous les Jupes des Filles". Sans parler de la fin qui achève la liste des lourdeurs du scénario. Ce n'est pas quelques jolis plans qui sauvent l'affaire. Pour analyser ce film, n'importe qui avec le bac n'aura besoin que de deux neurones.
Pour résumer, la production a voulu faire du Rohmer avec un brin de thriller américain et accouche d'un film à la Xavier Dolan (donc super à la mode) sans son talent. Eh oui La Nouvelle Vague a fini par arriver sur la plage et Montréal c'est loin de Paris.
"Et l'acharnement ?" me direz-vous. Avant la sortie de Respire on pouvait certes s'insurger, maintenant qu’elle a réalisé ce film, elle va être aussi dure à défendre que ce film est facile à oublier.
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Créée
le 27 avr. 2015
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