Pour son premier flm, le réalisateur tchèque Robert Hloz lorgne pas mal sur un concept SF digne de Black Mirror, puisque le scénario gravite autour d'une technologie qui permet aux citoyens décédés de causes non-naturelles de voir leur conscience ressuscitée dans un corps réparé, sous peine d'avoir pensé à la sauvegarder. Il y a évidemment des opposants à ce procédé contre nature, et des attaques envers le concepteur. On suit une détective enquêtant sur différents crimes en lien. Sans surprise, l'orientation est tech-noire, privilégiant les visuels nocturnes percés de lumières éthérées. Les thèmes de ce thriller tournent autour des mystères et failles de ce système exploité par des corporations peu altruistes. On en ressort donc avec un procédurier sur toile futuriste à la façon d'un Blade Runner, n'évitant pas les habituels questionnements sur ce qui définit l'être humain. On ne peut également s'empêcher de penser à Reminiscence ou Altered Carbon, sans tout l'univers visuel derrière. Et pourtant, il y en a de la rigueur esthétique, même si le concept demeure flou. Par ailleurs, à défaut d'emphase visuelle, le scénario aurait bénéficié de concision.