Il y aurait presque eu un côté Autant en Emporte le Vent à ce film mais force est de constater qu'en dépit d'une histoire qui aurait pu être très belle et un casting intéressant, le film se vautre dans son ensemble.
Minghella tente de nous sortir un film labellisé pour les Oscars, avec une histoire d'amour qui rencontre de nombreuses embûches. Nous sommes en pleine guerre de Sécession, les Etats-Unis se déchirent sur la question de l'esclavage, que les jeunes Américains se font tuer, notre héros Inman repense à cette femme qu'il a laissé au pays. Femme qu'il n'aura embrassé qu'une seule fois avant son départ et dont il ne connait finalement pas grand chose.
De son côté, Ada écrit à cet homme et pense souvent à lui alors que la vie s'écoule paisiblement jusqu'à ce que le père d'Ada ne décède. La ferme va alors dépérir et Ada va avoir des difficultés à survivre. Jusqu'à ce que Ruby ne débarque, en bon garçon manqué, remettre de l'ordre dans ce foutoir.
Par moment, il y a des séquences qui sont franchement bien filmées et assez impressionnantes. L'explosion du début en fait notamment partie. Et souvent, le film tombe dans une lourdeur et un pathos agaçant. J'ai rarement entendu une musique aussi mal utilisée, avec lourdeur. A chaque instant, il y a une petite musique pour nous enrober le mielleux, comme si l'histoire ne suffisait pas. Non, il a fallu que Minghella foute une tonne de sentimentalisme. Déguste jusqu'à l'indigestion, cher public.
D'autant que le script n'est pas toujours génial non plus. Le final est, pour moi, totalement loupé.
Les acteurs ne sont pas mal mais aucun ne m'a finalement marqué en dépit des grands noms qu'on y retrouve, comme je l'ai dit : Kidman, Law, Zellwegger, Portman, Hoffmann, Sutherland, Ribisi, etc. Bref, merde quoi, ce casting avait une bonne gueule quand même. Mais non, rien ou pas grand chose en tout cas, certains parvenant à tirer leur épingle du jeu.
Si Minghella a voulu nous refaire le coup du Patient Anglais, force est de constater que c'est loupé.