Après une fugace rencontre qui s'apparente à un coup de foudre, un homme déserte la guerre de Sécession pour rejoindre celle qu'il aime, avec un chemin semé d'embûches.
Retour à Cold Mountain est un film un peu oublié, car c'était la machine de guerre de Miramax pour les Oscars 2004 où, à grands renforts de moyens, le Studio voulait imposer sa machine de guerre afin de gagner des statuettes. Manque de pot, un seul Oscar, mais ça ne doit pas occulter les qualités du film, qui se veut comme une grande histoire d'amour à travers une guerre.
En fait, c'est l'histoire d'une attente, celle de Nicole Kidman attendant son Jude Law de soldat, ce dernier rencontrant des personnes peu fréquentables, et le but pour lui est de ne pas se faire repérer car en tant que déserteur, il serait exécuté. Au cours de son périple, il rencontre des gens comme Philip Seymour Hoffman, Natalie Portman ou bien encore Giovanni Ribisi. Tout ce déluge de grands noms, où on peut rajouter Donald Sutherland ou Brendan Gleeson, est typique de l'époque Miramax, en blindant les castings, mais où ici, c'est tellement voyant que chacun(e) d'entre eux a forcément SA grande scène, l'occasion d'en faire des caisses. C'est plus ou moins payant, notamment chez Seymour Hoffman, mais on retient en fait le jeu quasi mutique de Jude Law, à qui les cheveux longs vont très bien. Quant aux actrices, la révélation est du côté de Renée Zellwegger, qui incarne l'assistante de Nicole Kidman, chargée de s'occuper elle aussi de la ferme familiale, et que je trouve très bonne, un côté pète-sec face au ton rigide de la belle blonde. Quelque part, je me dis qu'elle n'a pas volé son Oscar.
Après, il y a quelques détails qui font sourire comme la neige artificielle où personne n'expire de la buée, et la scène de sexe, où on s'amuse à compter les plans de doublures des deux acteurs. Mais ça n'empêche que Cold Mountain est tout de même un joli film, avec un travail sur les décors de Dante Ferreti, ou la musique de Gabriel Yared, mais c'est sans doute l'aspect machine à Oscars qui l'a sans doute occulté auprès du public. Parce que le talent d'Anthony Minghella est d'éviter au fond de parler de la guerre, mais seulement des retrouvailles tant attendues entre un amour éternel.
D'où le fait que j'ai autant marché...