Le kung-fu de l'echafaudage.
Contrairement à ce que la présence de Gordon Liu dans le premier rôle et le titre peuvent laisser supposer, "Retour à la 36ème chambre" n'est en aucun cas une suite directe au classique de Liu Chia Liang mais plutôt une variation, un nouveau récit autour de la mythique chambre de Shaolin.
Si les codes sont grosso merdo les mêmes que précédemment (un novice se fait refaire le portrait, part s'entraîner et pète la gueule à ses tortionnaires une fois devenu un maître du kung-fu), ce deuxième opus délaisse la violence du film original pour un ton plus léger, le cinéaste abordant les arts martiaux d'une façon plus décontracté, plus proche de sa philosophie, où l'on peut être un redresseur de tort sans toute fois tuer ses adversaires, où l'apprentissage se fait d'une façon détournée, comme le popularisera quatre ans plus tard "Karate Kid".
Beaucoup moins passionnant que le film précédent, la faute à un scénario peu follichon et à de sérieuses longueurs (il faut attendre les quinze dernières minutes pour que la vraie baston commence enfin), "Retour..." reste cependant agréable à suivre grâce au savoir-faire de Liu Chia Liang et aux acrobaties d'un Gordon Liu en grande forme.