Tsurugi revient et il n'est toujours pas content. Cette fois, c'est la mafia italienne qui va se faire pétav, ce qui promet un spectacle d'autant plus grandiose que la pieuvre tente d'infiltrer le monde des arts martiaux nippons et s'adjoint ainsi masse de combattants aux styles variés (tonfa, nunchaku, lance...). La résistance viendra du monde du karaté et de ses règles d'honneur, avec notre anti-héros en électron libre qui déboite tout le monde et empêche des interrogatoires de police en sectionnant avec ses doigts les cordes vocales du repenti (!).
Return of the Streetfighter assure donc un spectacle des plus bis, à la semi-débilité réjouissante (ah, les yeux exorbités après la manchette dans la nuque ; ah, les gweilos occidentaux en boss mafieux et en guerrier arabe !). Si l'affrontement montagnard souffre d'une réalisation un peu en deçà (ce que compense tout de même la vision de Sonny Chiba avec un bonnet sur son télésiège une place), la scène dans le bain public est bien plus dynamique, avec une acmé admirable lors de la baston finale à 1 contre 30.
Chouette interview de Fathi Beddiar qui nous replonge vraiment dans les années 90 et les prémisses de la difficile exploration de la filmo de Sonny Chiba en Europe. Intervention plus anecdotique de Fabien Mauro.