Rêves Fondus
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Documentaire TV (2018)

Documentaire sur la technologie des centrales nucléaires aux sels de thorium

version courte de "Thorium, la face cachée du nucléaire"


Jean-Marie Brom, "anti-nucléaire, physicien des particules au CNRS-IPHC de Strasbourg" retrace l'histoire du nucléaire français .

30 octobre 1945, de Gaulle décide de la création du CEA, dont l'objectif est de fabriquer , avec l'uranium, du plutonium dans une "pile" (centrale) atomique, copiée sur celles qui ont servi aux USA à créer le combustible de leurs bombes. Contrairement aux déclarations politiques, l'objectif est exclusivement militaire, car comme l'indique le nom du premier réacteur, "Zoé" (''Zéro énergie, Oxyde d'uranium et Eau), le but n'est pas de produire de l'énergie, mais de retraiter, déjà, les déchets de combustion de centrale et de les "enrichir" pour créer le combustible d'une bombe atomique.

"on développe à des fins militaires l'ensemble de la filière nucléaire française et ça va aboutir, en 1960, à la première bombe atomique française."


Pendant ce temps, les USA créent le réacteur à eau pressurisée, (160 bars afin qu'elle reste liquide pour refroidir le réacteur à 300°C), destiné à faire avancer les sous-marins. 4 ans plus tard il est devenu le modèle de la première centrale énergétique civile, en 1958.

Peter Pringle, auteur "Les Barons de l'Atome" : les USA convainquent italiens, allemands et français d'acheter les centrales Westinghouse (permettant de rentabiliser les investissements US), et Fessenheim ouvre le bal en 1970.

Le thorium étant un sous-produit du raffinage des "terres rares" ; on dispose déjà d'assez de stocks en france pour faire tourner des centrales pour des siècles. Les sels de thorium ne fondent qu'à 450-600°C (?) et ne s'évaporent qu"à 800°C, ce qui réduit les risques d'emballement et d'explosion sous la pression de gaz. Mais les USA savaient, dès les recherches initiales du projet Manhattan, qu'il ne constituait pas un combustible fiable pour les bombes. Et l'on rêvait déjà au surgénérateur, qui produirait son propre combustible en le brûlant, à l'infini - en france, ce seront rhapsodie, péhnix, superpénix puis Astérix - heu, Astrid. Des dizaines de milliards investis au long de 70 années sans résultat fiable, pour un modèle encore plus dangereux que les précédents, utilsant pour son refroidissement le sodium, qui s'enflamme au contact de l'air.


Yves Marignac, "expert en économie nucléaire, ONG antinucléaire "WISE"

Michel Allibert, chimiste nucléaire CNRS-LPSC Grenoble

Aejun Makhlian ingénieur nucléaire, antinucléaire, IEER, Washington


Les investissements dans la recherche sur las sels fondus sont coupés aux USA dans les années 70, en France en 1982.

Mais en 1991, l'Etat français fait appel au CNRS pour faire des recherches sur la question des déchets nucléaires, et la conclusion est que le réacteur à sels fondus MSFR est la meilleure solution, qui réduirait les déchets de 80%.

Mais le modèle économique d'AREVA repose sur l'exploitation de l'uranium.

Jean-Marie Brom : "L'acteur majeur dans le nucléaire c'est AREVA, qui fait 90% de ses bénéfices sur le combustible nucléaire - l'enrichissement, puis le retraitement, et la fourniture de combustible - pas sur les réacteurs."

Et les décideurs politiques préfèreraient miser sur une technologie qui a déjà fait ses preuves - étrange interprétation de la part des antinucléaires qui viennent de nous expliquer que la surgénération patine dans le nougat depuis 70 ans, et qui connaissent les risques supplémentaires qu'elle implique par rapport aux centrales existantes , déjà sujettes aux accidents!

La note bleue ne sera jamais assez salée...


Pour Michel Allibert, avec les moyens mis à sa disposition, le CNRS "peut faire des simulations numériques, peut vérifier beaucoup de choses théoriquement, mais dès qu'on veut passer à l'expérimental, ça coûte beaucoup plus cher." Pourtant, les centrales à thorium seraient théoriquement plus "pilotables" pour servir de complément aux sources d'énergie fluctuantes comme les renouvelables ; on régulerait la production plus facilement et sans l'usure accélérée que cela provoque dans les centrales actuelles.

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(j'ai appris dans "Thorium, la face cachée du nucléaire", que de 1946 à 1961, sous la pression de l'armée de l'air, l'Etat US a financé la recherche sur les avions à combustion nucléaire, alors que les chercheurs savaient très bien que c'éait une idée catastrophique - contrairement aux sous-marins qui pouvaient être alourdis par des parois anti-radiations, et pouvaient couler sans qu'on s'en soucie, et pas s'écraser à l'air libre...)

ChatonMarmot
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le 10 sept. 2024

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