Reviens-moi par Ygor Parizel

Reviens-moi (Atonement) est resté dans beaucoup de mémoires cinéphiliques grâce en particulier à une fameuse scène en plan-séquence sur la plage de Dunkerque qui avait marqué. Pourtant c'est fort réducteur pour ce très bon mélodrame, réalisé par Joe Wright spécialiste des adaptations littéraires britanniques. Il y a vraiment une maestria de chaque instant dans ce film, tant visuellement que narrativement car cette histoire d'amour maudite est racontée de façon puzzle tout en gardant toutefois une certaine logique, certaines scènes s'emboîtant de l'une à l'autre, puis l'inconnu est bien présent car les destins croisés des personnages recèlent des coups de théâtre dramatique. L'histoire est celle d'un mensonge et de remords d'une gamine qui aura des conséquence tragiques pour le couple d'amoureux au centre de cette romance, mais aussi celle d'un destin lié à l'Histoire de la Seconde Guerre mondiale. Visuellement c'est d'un grand classicisme mais virtuose car Wright n'hésite jamais à créer des scènes impressionnantes de par les décors, costumes, les mouvements de caméra et la qualité des lumières. Le casting est principalement composé par des jeunes interprètes de l'époque emmenés par deux à peine plus âgés Keira Knightley et James MacAvoy.