Je suis rentrée dans la salle les yeux fermés, faisant confiance à la Quinzaine pour me montrer un bon film.
A vrai dire je n'avais vu de Revoir Paris qu'une image où Virginie Efira regardait amoureusement Benoît Magimel. Je m attendais donc à commencer ma journée avec un film d'amour.
Le long commence, exposant la vie normale de Mia, traductrice de Russe à la radio.
Mais après 20min,
Coups de feu
Cries
Blessés
Morts
Un déclic choc pour le spectateur qui ne s"y attend pas. Et malgré les 1h30 restantes, on a peur. Peur pour Virginie bien évidemment mais aussi pour nous égoïstement.
Mise à part dans les dernières péripéties, je ne me suis plus que jamais plongée dans le film : j'étais Mia.
Dans un tel film, la présence d'acteurs connus aurait pu poser un problème au réalisme du long mais Virginie incarne avec une justesse son personnage traumatisé et même si Benoît Magimel reste Benoît Magimel, il n'impacte pas la profondeur du film et ajoute même une touche de légèreté bienvenue.
Alice Winocour exploite les paysages parisiens avec réalisme : les rues bruyantes, les voitures, les rues animées, les cafés remplis, le mouvement permanent, un geste de non soumission aux terroristes. "Tout ce qu'ils veulent nous enlever " dira la réalisatrice.
1h45 où l'on pleure.
1h45 où l'on stresse.
1h45 qu'on n'oublira pas de si tôt.