Un soir de novembre dans une brasserie parisienne. Une femme croise le regard d’un homme. Quand soudain des tirs retentissent. L’assaut dure quelques secondes et puis…black out. Commence alors pour Alice, atteinte d’amnésie partielle, un long chemin de croix destiné à rassembler les pièces du puzzle.
La bonne idée : avoir cherché à questionner le chamboulement intérieur provoqué par un tel évènement. Comment 5 petites minutes suffisent à changer un individu, son rapport aux autres. Un parti pris parfaitement illustré par la mise en scène tout en retenue d’Alice Winocour, s’effaçant constamment au profit des personnages et de leurs émotions.
Sans surprise, Virginie Efira est impeccable dans cette quête de résilience et de reconstitution mémorielle, face à un Benoît Magimel cabotinant de plus belle. Et si par son côté fleuve Revoir Paris se révèle assez oubliable, il n’en demeure pas moins – et paradoxalement – essentiel en tant qu’œuvre mémoire, et d’une pudeur exemplaire face au traumatisme collectif.