J'ai vu ce que je m'attendais à voir. J'ai trouvé les dialogues superficiels, les interactions assez cliché, j'ai trouvé l'angle du film assez bancal. J'aurais aimé que le film investisse plus le personnage de Mia, son état émotionnel au cours de sa recherche de souvenirs, son errance psychique suite au traumatisme, j'ai trouvé que dans l'ensemble le drame en tant que tel était assez survolé, la réalisation m'a semblé manqué de profondeur, j'ai été assez peu émue dans l'ensemble, le film est extrêmement propre, ce qui me semble en contradiction totale avec les attentats et ses répercussions sur les victimes qui en sont pourtant le sujet principal.
Je ne voulais pas voir de film sur le 13 novembre parce que je ne m'en sentais pas émotionnellement capable alors que j'ai vécu les événements de très loin sans y avoir de lien personnel, mais si on veut en parler je pense qu'il faut en parler vraiment, ne pas se contenter de suggérer l'horreur mais y faire face. Finalement le film est excessivement pudique, autant sur la réalité des faits que sur les effets du stress post traumatique sur le psychisme, en évitant ces deux sujets principaux, il ne reste pas grand chose à explorer, ce qui explique sans doute que le film soit meublé avec l'enquête du personnage principal qui permet d'évoquer la farce sociale qui se cache dans les cuisines de certains bars et restos de la capitale.
Ici vous pouvez spoiler !
Désolée mais je comprends rien à la mise en page du spoiler donc SPOILER
La scène qui m'a tout de même émue : quand une autre victime s'excuse de l'avoir accusée de s'être enfermée dans les toilettes alors qu'il s'agissait d'elle-même. Là on a pu toucher enfin du doigt la question du souvenir traumatique et les mécanismes de protection qui se mettent en place via le déni.
La romance entre Magimel et Efira ne fonctionne pas pour moi, rien n'explique le rapprochement à part un vécu traumatique commun, ça manque de connexion et de lien émotionnel.
La séparation de Mia avec son mec est très mal amenée. Mia déclare qu'elle doit faire quelque chose de ce qui lui est arrivé, ce qui ne constitue pas une explication de la rupture. Le décalage qui survient du fait du trauma n'est pas assez exploré et c'est bien dommage car c'est un sujet en soi