Richie Rich est une coquille vide déguisée en film familial. Quand on le regarde avec un regard adulte, l’ennui est non seulement présent, mais écrasant. Si certains y voient un souvenir d’enfance, pour d’autres, comme moi, c’est un produit purement opportuniste, sans âme ni réelle substance.
L’esthétique très années 90 du film ne joue pas en sa faveur : flashy, clinquante, mais terriblement datée. Certes, cela pourrait passer pour un charme rétro si le reste suivait, mais ce n’est pas le cas. L’intrigue, d’une légèreté affligeante, ne se donne même pas la peine de captiver. Tout est calibré pour plaire au plus grand dénominateur commun, sans aucune ambition narrative ni émotionnelle.
Les personnages ? Oubliez-les. Richie est un gamin riche et seul, joué par Macaulay Culkin dans une énième version de son rôle de gosse prodige. Pas de nuance, pas de fraîcheur : c’est une redite fade de ce qu’il a déjà fait mille fois. Les autres protagonistes sont à peine esquissés, semblant plus sortir d’un catalogue de clichés que d’un effort d’écriture.
Et le rythme ? Léger serait un compliment. Ici, il est presque inexistant. Le film traîne péniblement, incapable de créer la moindre tension ou de surprendre. On devine chaque rebondissement à des kilomètres, et les enjeux sont si faibles qu’ils frôlent l’insignifiance.
Mais le plus accablant reste l’humour. Les gags sont d’une pauvreté consternante, oscillant entre le lourdingue et l’inexistant. C’est un festival de situations absurdes sans saveur, qui semblent avoir été pensées pour arracher un sourire forcé à un public désespérément peu exigeant.
Au final, Richie Rich est une grosse production américaine sans âme ni originalité. Tout y sonne faux, du jeu d’acteur au scénario, en passant par ses prétentions comiques. Un film à oublier, sauf si l’on veut se rappeler ce que le divertissement calibré, vide et mercantile des années 90 pouvait produire de pire.