Une Vie raconte l'histoire vraie de Nicholas Winton, cet homme ordinaire devenu un héros en sauvant 669 enfants juifs de la déportation. Le film s'appuie sur un sujet fort et une interprétation remarquable d’Anthony Hopkins, qui donne au personnage principal une profondeur et une humanité bouleversantes.
Les qualités
Visuellement, Une Vie est impeccable. La photographie est travaillée, jouant sur les textures et les lumières pour ancrer le récit dans son époque et renforcer l’intensité des scènes. Ce soin visuel, combiné à une attention portée aux détails historiques, donne au film une crédibilité et une authenticité appréciables.
Anthony Hopkins est le cœur du film. Son interprétation juste et nuancée apporte une vraie force à l’ensemble, même si on aurait aimé le voir davantage à l’écran.
Les limites
Malgré ces atouts, le film souffre d’un rythme irrégulier. La narration est parfois confuse, alternant entre des moments trop longs et d'autres où tout semble précipité. Cela empêche de se plonger pleinement dans l’histoire, pourtant riche et captivante.
La musique, bien qu'agréable, ne marque pas durablement, et les dialogues, souvent fonctionnels, manquent d’éclat pour sublimer certaines scènes clés.
Avec un sujet aussi fort et une interprétation de qualité, Une Vie aurait pu devenir un grand film. Malgré ses longueurs et ses choix narratifs discutables, il reste un hommage touchant à une histoire méconnue. Si le demi-point existait sur SensCritique, je mettrais plus volontiers 6,5/10 que 7…
Une œuvre à voir, ne serait-ce que pour sa portée historique et la performance d’Anthony Hopkins.