Le principe du cinéma de Will Ferrell est simple. Prenez un winner, sûr de lui et à la beaufitude absolue, champion indétrônable dans sa catégorie (présentateur, basketteur, patineur, peu importe), collez lui dans les basques un rival encore plus perfide, mettez le plus bas que terre pour ensuite le faire revenir sur le devant de la scène et découvrir le véritable sens de la vie. Voilà, à quelques exceptions prêts, à quoi ressemble un film avec Will Ferrell, grande bringue poilue hystérique, chaînon manquant entre Bigfoot et le batteur des Red Hot Chili Peppers. Tourné en 2007 par Adam McKay, qui l'avait déjà dirigé dans "Anchorman", "Ricky Bobby, roi du circuit" constitue le nec plus ultra du Ferrell-movie.

Comme souvent dans les films produits par Judd Apatow, l'improvisation est reine, le script n'étant là que pour laisser le champ libre à l'esprit fertile des comédiens. Et on peut dire que le duo Will Ferrell / John C. Reily s'en donne à coeur joie, les compères rivalisant de connerie avec la grâce d'un opossum antipathique. Ce que l'on perd en rythme, on le gagne en délire pur et en répliques cultes.

Parodiant comme il se doit le film de course automobile, Adam McKay ne se repose cependant pas sur ses lauriers, s'entourant d'une seconde équipe compétente pour offrir aux spectateurs des séquences endiablées se déroulant en plein Nascar, shootant parfaitement la vitesse et l'adrénaline des pilotes, réussissant là où des films plus sérieux comme "Driven" ont lamentablement échoué.

Aussi con qu'il est spectaculaire, "Ricky Bobby..." réjouira les fans de Ferrell comme il laissera ses détracteurs profondément perplexes, ride jouissif porté par un excellent casting dont on retiendra le numéro suicidaire d'un Sacha Baron Cohen à l'accent français prodigieusement pourri, et la participation toujours agréable du regretté Michael Clarke Duncan.

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le 17 mai 2013

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Gand-Alf

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