On ne peut pas reprocher à Mick Garris d’avoir été paresseux avec Riding the bullet tant cette adaptation de Stephen King déborde d’envie. Il signe un road movie qui brouille en permanence la frontière entre la réalité et l’imaginaire en multipliant les effets de style. Effets parfois tape-à-l’œil et grossiers, qui, malheureusement, masquent avec peine un récit décousu qui enchaîne les séquences sans parvenir à structurer une intrigue. Comme une attraction foraine, un roller coaster, ce n’est jamais subtil, parfois très lourd mais suffisamment généreux pour créer quelques émotions fortes.