Rien à déclarer par Crocodile

Quand on va voir 'Rien à Déclarer' il ne faut pas le regarder avec un regard trop exigeant ou cinéphile. C'est dit, et ça expliquera ma note pour ce film.

Dany Boon remet le couvert après 'Bienvenue chez les ch'tis' en jouant à nouveu la carte du régionalisme poussé à l'extrême: ici le combat ce sera français vs. belges.

Le générique met dans le bain de toute façon: Bienvenue Chez les Ch'tis, les clichés faciles, les accents surjoués et la France qui se lève tôt ne sont pas bien loin.

'Rien à Déclarer', s'il utilise des grosses ficelles et a parfois un arrière-goût de téléfilm financé par France 3 Régions avec le soutien du département a le mérite d'être amusant, de faire rire avec ses gags et ses situations. Le rire repose beaucoup sur le jeu des acteurs (auxquels on ne demande évidemment pas d'être justes mais marrants, ce qu'ils font bien). Et là, 'Rien à Déclarer' explose les films français qui se suivent et se ressemblent (et tous ceux avec Franck Dubosc, Depardieu, Clavier notamment).

On a donc ici un film sympatoche, marrant, qui fait rire même un spectateur (un peu) exigeant, qui ne reprend pas mot-pour-mot ce qui avait fait le succès de Bienvenue chez les Ch'tis. Ca ça vaut bien, à mon sens, une note supérieure à la moyenne.

Bon, le film nous inflige quand même Dany Boon moustachu (personnage pas toujours cohérent), une scène de sexe avec Dany Boon, une actrice insipide en compagne de Dany Boon et pêche par son manque de profondeur sociale, ce qui est rattrappé par le casting qui mélange acteurs belges (attention à la lascitude avec François Damiens ou Poelvoorde) et Deschiens 2010 (tous les seconds rôles un peu forts en gueule).

Bref, il y a bien pire à haïr.