Co-habitation non pacifique !
Pierre de Coubertin, lorsqu'il a été premier président des Jeux en recréant les compétitions d'Olympie en Grèce (en 776 avant Jésus-Christ) ne savait pas qu''en étant son premier président, l'évènement se transformerait en enfer organisé pour les hôtes de ses lieux... des lustres plus tard : aux aimables compétitions d'antan se sont vu substituer une industrie multi-céphale du business (avec son bazar, b... ou autres synonymes liés) implacable qui ravage tout sur son chemin! Travaux routiers et immobiliers préparatoires, crise du logement et structures d'accueil débordées car bien souvent déjà sous-capacitives ! Les finances de certains lieux de déroulement ne s'en sont du reste pas encore totalement remises !
C'est le point de départ de ce navet : rétro :
"Un invité aux J.O de Tokyo de 1964 arrivé deux jours avant sa réservation d'hôtel ne trouve pas où se loger et va se résigner à tester les joies du co-locatariat, et avec une aimable demoiselle pleine de préjugés et emploi du temps surchargé. Faux mariage à deux, puis à trois, puis à quatre (la donzelle est fiancée) le tout sur fond d'espionnage burlesque !"
Voilà toute l'histoire : allergiques aux J.O., rassurez-vous pour autant, aucune épreuve ne vous sera imposée sinon celle de subir ce vaudeville qui heureusement ne se déroule pas toujours à huis-clos...
Je ne m'en veux pas d'avoir subi cette punition pourtant : étant porté sur les seules épaules de Cary Grant (1904-1986), cette histoire devenue ringarde avec le temps, est aussi son chant du cygne : une bien pitoyable fin de carrière pour un homme dont Hitchcock était à ses yeux le seul acteur que le maître du suspense ait apprécié... Attendant même que James Stewart ait signé un autre engagement pour offrir à Grant le premier rôle de "La Mort aux Trousses" et se dédouaner de lui avoir préféré !
Avis que je partage : cette interprétation est la plus réussie, la plus aboutie de l'acteur...
Bel homme, avec de la classe et de l'élégance, excellent comédien et séducteur habile : le pauvre a été marié six fois et ne découvrit que trop tard les joies de la paternité...
A part ça, le reste du casting est insignifiant et Samatha Eggar en faisant des tonnes de trop, n'arrive pas à convaincre... Shirley Mc Laine eut été bien meilleure...
Autre chant du cygne, celui du réalisateur Charles Walters (1911-1982) qui n'a pas eu à trop se forcer ni torturer les méninges (ménages ?) pour "expédier" cette histoire au scénario théâtral de Sol Saks, d'après une histoire de Robert Russell et Frank Ross...
Comme disait Churchill en réponse à la cause de sa longévité de vie : "No Sport !)
Tâcheron de la MGM avant de la quitter en 1964, il a commis vingt-trois mises en scène de 1947 à 1966, et sa biographie est désertique : on lui connaît une prédilection pour les comédies musicales... qui ont dû le laisser dubitatif à la sortie de "West Side Story"...
Selon toute vraisemblance et malgré mes recherches, il semble que ce film plus ou moins raté n'ait pas suscité une distribution ni une demande françaises !
Projection opportuniste liée aux JO parisiens polluant la France en 2024 ?
Pour les fans inconditionnels de Cary Grant...
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Arte le 12 et 24.07.2024-