C'est le bouquet !

Hormis la poursuite jouissive en Citroën 2 CV, qui est assurément un grand moment culte, ainsi que l'introduction qui offre la vengeance tant attendue au héros (même si elle arrive un peu tard dans la saga et tend un peu vers le grotesque), cette douzième aventure de l'agent 007 ne casse pas des briques. Pire, le film est le moins bon de la période Moore et même l'un des pires de toute la série.

Roger Moore (54 ans), traits tirés et rides bien visibles, commence sérieusement à accuser les neufs années de bons et loyaux services qu'il consacre au personnage. Heureusement que l'acteur ne manque pas d'énergie, sinon nous n'y croirions plus. Les méchants sont insignifiants en comparaison des anciens, tandis que les James Bond girls sont fades (Carole - mono-expression - Bouquet) ou superficielles et sans intérêt pour l'histoire (Lynn-Holly Johnson), au choix.

Trop de scènes sont des redites de celles d'anciens opus et cela sent souvent le réchauffé. L'intrigue manque aussi d'originalité, ce qui rend le tout assez plat. De plus, la bande son est parfois mal appropriée avec ses sonorités très années 80, qui gâchent des moments sérieux. Bref, elle ne reste pas en mémoire. Reste les superbes paysages de la Grèce, quelques splendides scènes sous-marines et des séquences d'action plutôt bien fichues et rythmées.

Au lieu d'une confrontation au sommet entre James Bond et son pire ennemi Blofeld, qui aurait largement pu s'étaler sur tout le film, on écope d'une aventure trop légère et trop quelconque pour être inoubliable. En plus, cela devient vraiment long sur la dernière demi-heure. Il en résulte un James Bond que l'on peut largement sauter.