Spoil au nez
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Tiré en partie d’un fait réel, la mort d’une voyante qui s’était suicidée en sautant dans un volcan, Ring (Ringu) est issu de la très ancienne tradition japonaise du kaidan eiga, le film de fantôme.
Par son sujet Ring est intemporel, même si le vecteur de la cassette VHS l’inscrit à la fin des années 90. La première séquence, où le metteur en scène Hidéo Tanaka montre la malédiction de la cassette frappant une jeune lycéenne provoque une tension qui sera par la suite présente durant tout le film.
Cette angoisse sera diffuse et ne reposera que sur le récit car c’est l’enquête menée par Reiko Asakawa (Nanako Matsushima) et son ex-ami Ryuji (Hiroyuki Shimosawa) qui sera privilégiée. Comme c'est souvent le cas pour les films d’horreur les plus efficaces il n’y aura pas d’hémoglobine ni de violence dans le film. Le spectateur qui attend des jump-scares en sera pour ses frais, mis à part le début et la séquence de fin vue des milliers de fois sur YouTube qui est devenue désormais très connue. La peur est surtout suggérée, le film met simplement en valeur une atmosphère anxiogène et seuls les plus jeunes ou les plus craintifs seront impressionnés.
L’extrait du «film qui tue», montré sur la cassette, est des plus simples. On voit un miroir ovale montrant une jeune femme se peignant les cheveux, le tout sur une vidéo bleue de mauvaise qualité remplie de bruit numérique.
La jeune femme est le fantôme de Sadako qui erre depuis son assassinat, prisonnière d’une boucle temporelle maléfique, son cadavre caché au fonds d’un puits n’ayant jamais été dignement enterré.Un brusque coup de téléphone succède au visionnage.
Le film est si célèbre chez les jeunes japonais que parfois ils jouent à Sadako, le nom du fantôme aux cheveux longs, pour se faire peur. La fin de Ring est matérialiste et totalement immorale:
pour échapper à la mort au bout d’une semaine il suffit en gros de refiler en douce la cassette à son voisin, aussi simplement qu’on lui refile un virus.
Il faut aussi parler de la légende urbaine assez stupide qui raconte que ceux qui voient Ring meurent dans la semaine, à moins de copier le film ou de le faire partager d’une façon ou d’une autre. Quelle puérilité! Pour ma part, pendant que je regardais Ring tranquillement, en pleine nuit, la puissante sonnerie de l'interphone m'a fait sursauter. C'était seulement un inconnu qui cherchait à entrer dans l'immeuble. Il n'empêche, je me hâte de publier cette critique au plus vite et j'espère que vous apprécierez le film.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le Top du meilleur et du moins bon des 1001 films, Les meilleurs films d'horreur, Dring! Dring! Allo, c'est qui? C'est Phuphu le téléphone qui tue ! et Les meilleurs films d'horreur asiatiques
Créée
le 21 oct. 2022
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