L’originalité qui fait la notoriété

Dans la catégorie des films d'horreur japonais, Ring est certainement l'un des plus cultes. Il aura droit à une suite, un préquel, des remakes coréens et américains... Impossible donc de passer à côté de la scène du puits, qui hante notre imaginaire collectif.

Ring est une preuve comme quoi les films d'horreur cultes sont souvent les plus originaux. En effet, il est loin de tout stéréotype, et s'apparente souvent plus à un drame qu'à un film d'épouvante. La peur ne règne pas constamment, car la menace agit à une date et une heure précise ; cependant, le temps défile vite, et Ring devient vite inquiétant. Mais comme la menace est limitée, c'est plutôt sur une atmosphère assez noire que le film se repose pour créer une tension.

Pas de screamer, pas de sang, pas d'effets visuels, tout est dans la crainte et la suggestion. L'année suivante sortira Le Projet Blair Witch, certes très différent sous de nombreux aspects, mais qui écartera également toute menace frontale. Tout deux sont des films d'ambiance.

Le seul véritable problème que j'ai avec Ring, c'est qu'il a du mal à maintenir sa tension, l'enquête étant très passive et regorgeant d'éléments difficilement repérables. La faute incombe en partie à mes origines européennes : il m'est difficile de retenir les visages et surtout les noms des protagonistes, et ça peut être légèrement déroutant. Mais c'est enquête traîne tout de même en longueur, elle patauge et manque d'objectifs et de clarté.

Je ne pense pas que Ring soit un film d'horreur qui plaise à l'unanimité, car la menace n'est pas hargneuse, elle est plutôt comme une ombre qui plane sur les protagonistes : elle est toujours présente, mais jamais vraiment là.