Right from Wong
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Mon fils m’en a encore sorti une bonne ce soir alors que nous traversions un bois communal tout ce qu’il a de civilisé (c’est à dire qu’il n’y avait plus grand chose de naturel dans l’alignement d’arbres strictement Identiques): « si je vois un loup, je le frappe ». Outre la légitime fierté d’avoir une progéniture si prompte à cogner les indésirables, cette remarque m’amena 2 réflexions. La première n’a que peu d’intérêt pour cette chronique, la seconde également. Je vais donc plutôt vous parler du film que j’ai vu hier soir et dans lequel il n’y a pas de loup alors que beaucoup de figurants se font frapper. Certains sans raison et presque tous par le même homme, le futur chapeauté et légendaire Wong Fei-Hung.
Rise of the legend revient en effet sur la genèse de ce personnage mythique déjà mis en scène à de nombreuses reprises dans le cinéma de Hong Kong et notamment par Tsui Hark dans les Il était une fois en Chine. Il introduit le personnage comme un orphelin recueilli par un grand maître de kung-fu (accessoirement docteur en médecine, professeur de philosophie, bon en sport, philanthrope, à l’aise avec les langues, humaniste) et qui très tôt va avoir l’âme d’un syndicaliste redresseur de torts et pourfendeurs des profiteurs. Ce qui lui apportera quelques ennuis lorsque ces profiteurs sont à la tête de gangs puissants et bien membrés. Inutile de préciser que sa science de la savate lui sera alors très utile.
Pas besoin d’en dire davantage sur une histoire qui ne sert malheureusement que de prétexte à une succession de tableaux martiaux chorégraphiés par le non moins légendaire Corey Yuen (qui n’a pas vu Dead or alive ?). De ce côté-là, rien d’exceptionnel (sauf peut-être quelques plans en vue subjective plutôt bien réalisés) mais un rythme soutenu, de la maîtrise et un peu trop de ralentis. Malgré les 2h15 de métrage, on ne s’ennuie donc pas même si on a l’impression d’avoir déjà vu le film.
Pourquoi regarder : pour connaître une des futurs stars des films de tatanes (à l’instar de Once upon a time in Shanghaï, c’est assez agréable de découvrir de nouvelles têtes dans le genre)
Pourquoi ne pas regarder : parce que la violence ne résout rien.
Créée
le 25 févr. 2016
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