Jean-Claude et Jean-Hugues à Hollywood.
En kicker malin qu'il est, Jean-Claude a rapidement compris qu'il avait tout à gagner en s'entourant des meilleurs, de cinéastes aptes à glorifier sa musculature huileuse et son légendaire grand écart. Peinant à trouver un metteur en scène ricain capable de filmer correctement une baston, notre petit Jean-Claude va donc faire ses courses à Hong-Kong et, après avoir offert à John Woo son ticket pour Hollywood avec "Chasse à l'homme" (peut-être le meilleur JCVD), embauche cette fois Ringo Lam.
Et effectivement, on voit tout de suite la différence avec un Deran Sarafian ou un Sheldon Lettich ! En grand taré asiatique, Ringo Lam fait tout péter de partout dès le début, injecte une bonne dose de nervosité dans le montage et offre à Jean-Claude de belles occasions de kicker, en témoigne une baston dans les douches fortement sympathique et gay friendly. Bien entendu, Ringo Lam se contente de refaire ce qui se faisait déjà à Hong-Kong depuis quinze ans et son ambition est forcément revu à la baisse à cause du système d'assurance américain mais ça fait tout de même plaisir de voir ça.
C'est d'ailleurs le seul intérêt d'un polar typiquement 90's nous balançant à la figure tous les clichés de l'époque, du jumeau caché aux gros méchants russes, à travers un scénario con comme la lune. Mais bon, Ringo fait le boulot, Jean-Claude tape et arrive presque à être crédible dans l'émotion et on a même droit à notre Jean-Hugues Anglade national et son gros accent français qui tâche. Et voir un belge et un français causer anglais dans un gros film ricain, ça n'a pas de prix.