Je suis tombé par hasard sur ce film un après midi pendant les fête de Noël il y a une dizaine d'année.
Une belle petite découverte qui m'a assez surpris de par son peu de notoriété.
Pour sa malchance, ce film qui devait être une grosse production au cinéma s'est heurté à la sortie prématurée du Robin des bois de Kevin Costner, paniqué par l'immense succès de ce film et ne voulant pas passer pour des suiveurs, les producteurs et John Irvin décidèrent finalement d'adapter leur création pour la télé.
Remonté et rallongé, doté d'un confortable budget, ce Robin des Bois dispose donc d'un casting de qualité et d’une esthétique qui tranche grandement avec l'habituelle production destinée au petit écran.
Les décors naturels, bien qu'austère sont splendides: ainsi la forêt de Sherwood apparait comme un refuge naturel inviolable et puissamment végétal. Les bâtiments ne sont pas en reste: c'est du solide battis dans du roc, de l'authentique bastion médiéval.
Enfin, la photo est agréable que ce soit pour les lumières ou les couleurs bien que l'ensemble se veut plutôt sombre et poisseux, assez prisonnier d'une ambiance froide automnale.
Ce Robin des Bois se veut donc sombre et réaliste: les chorégraphies de combat sont bien menées, le bas peuple souffre et n'aspire à pas à grand chose, Le Prince et le sherrif sont des brutes loin d'être idiots. Rien n'est facile dans cette conquête du pouvoir noyée par une menace violente incessante.
Le dynamisme de l'ensemble est bien maitrisé et ne se laisse pas déborder par un spectacle d’ameublement.
Le scénario bénéficie de dialogues intelligent, aux échanges agréablement vif entre Robin et Marianne.
Il faut dire qu'Uma Thurman y campe une Marianne combative, charmante et surtout très loin de la femme frêle et naïve.
Comme elle le dira si bien à Robin "si j'avais du t'attendre en pleurant, j'aurais été marié rapidement en échange d'un misérable bout de terre à un rustre saigneur".
L'aventure est plaisante à regarder, c'est la légende qui se mêle à l'histoire pour notre plus grand plaisir.