What the fuck ?!!!
Deux ans après le semi-échec de Robocop 2, les producteurs aux abois d'une Orion en faillite abattront leur dernière carte en donnant une seconde suite au film de Verhoeven. Avant même la fin du...
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le 21 mai 2014
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Un aperçu au hasard de ce navrant RoboCloque 3:
ED 209 hacké par une gamine de 7 ans avec un Ordinathan
"-Il vous reste 1 seconde avant...que je ne sois fidèle comme un chien."
A peine le bouclage de RoboCop 2 terminé que le studio Orion Pictures lance la préproduction du troisième film...
Espérant renflouer leurs caisses (alors quasi-vides) et écoutant les cathos-bigots reprochant la violence du film de Kershner, les exécutifs d'Orion décident donc d'adoucir le concept pour viser le public pré-adolescent (déjà fan du personnage)...et le porte-feuilles des parents.
Contre toute attente, Frank Miller fut à nouveau engagé (malgré la mauvaise expérience de celui-ci sur le 2) pour recycler certaines idées lancées dans le traitement de RoboCop 2, mais lorsque Dekker - à la botte d'Orion- monta à bord du projet, il décida de remanier le tout...pour le résultat que l'on sait!
En se basant sur les mots-même du réalisateur/scénariste, il est à noter qu'il n'a rien compris au personnage de RoboCop car ses regrets incluent – entres autres conneries -, le fait qu'il aurait voulu pouvoir engager un chorégraphe hong-kongais pour régler les cascades...
Mais d'où RoboCop a t-il besoin de chorégraphies made in H.K ???
Il ne s'agit ni d'un film de Jackie Chan et pas plus la suite d'un film de John Woo !
C'est de la S-F, Fred !!!!
Entre les bonnes idées de Miller - qui auraient pu (et dû) être exploitées dans le second film (l'Omni Consumer Product expulsant les habitants du vieux Detroit pour la nouvelle Delta City), la police se rangeant aux côté de la populace face à l'ogre – et les âneries sans fin de Dekker – la gamine surdouée qui hacke tout et n'importe quoi avec un ordi portable des années 90 (, le jet-pack, le ninjaborg ou cyninja), ce Robobroc 3 ne sait pas vraiment où aller et se vautre dans presque tous ses choix...et devient donc un produit bâtard que n'aurait pas renier the Old Man de l'OCP !
Tout cela résume l'esprit de ce Roboflop 3, pensé et marqueté par Orion en vu de vendre le plus de tickets possibles mais aussi des figurines estampillées "Robocop".
D'ailleurs, elles nous sont montrées dès le début, dans la chambre de la gamine.
Une vraie pub insérée dans le film.
Ou est-ce le film inséré dans une vraie pub? Je ne saurai le dire.
Le reste est à l'avenant:
-Robo-Coop est devenu une boite de conserve vide (exceptée à de rares occasions, réminiscence de ce qu'il fut dans les deux films précédents),
-Nancy Allen semble absente dans toutes les scènes où elle joue et son personnage de Lewis meurt sans qu'on ressente une étincelle d'émotion (la scène de sa mort est d'une platitude extrême)
-le film baigne dans un trop plein de bons sentiments qui dégoulinent de toute part,
-les incohérences s'enchaînent à la vitesse de la lumière,
-la gamine sidekick de 7 ans agrégée d’ingénierie électronique ,
-le robot-ninja qui saute de partout,
-la séquence finale ridicule feat, le jet-pack...
Alors à propos de Nikko (c'est pas une marque de jouet, ça?), il faudrait m'expliquer comment cette gamine de 7 ans peut savoir où brancher son Ordinathan- tournant avec un processeur Intel de 500 ko - sur le ED-209 et comment peut-elle le hacker en 10 secondes ?
Et puis plus tard, elle sait exactement où se trouve la balise de localisation sur RoboCop et putain de merde, de quelle manière elle reprogramme les robot-ninjas à la fin du film ??
Par le bluetooth ???
Rien n'est expliqué du tout la concernant !
Comment et où a t-elle pu apprendre la reprogrammation de matériel militaire et encore plus, du matos japonais à la fin ?
Parle t-elle le japonais aussi ?
A t-elle suivi des cours d'électronique avancée au Japon ?
Et ta mère, elle fait du ski en Enfer ?
Il est d'ailleurs à noter que Nikko (la gamine "vazy kelle é tro kalé") devait d'abord être interprétée par une japonaise de 4 ans (!!!) mais comme Dekker ne trouva pas l'actrice idéale, il la remplaça par une caucasienne, expliquant donc le pourquoi de la mère d'origine japonaise.
Quant à l'interprète de Murphy/ RoboCop, Peter Weller a été évidemment approché par Orion mais devant le choix cornélien entre ce film et celui de Cronenberg, (Naked Lunch), il opta étrangement pour le second...
HA HA HA!!!
Il a sûrement compris où voulait en venir le Dekker après avoir passé quelques heures à discuter de ce RocoCop 3...
C'est donc ce pauvre Robert Burke qui est parachuté dans cette séquelle et à lui de souffrir dans la carcasse de RoboCop, car à cause du budget déficient, tous les accessoires concernant l'armure ont été recyclés du tournage de RoboCop 2 et de fait, l'armure taillée pour un plus fluet Peter Weller donnera beaucoup de désagrément à Burke...qui ne s'en plaignit pourtant pas sur le plateau, selon les dires de notre bon vieux Rob Bottin.
RocoBop 3 n'est même pas fini que le studio Orion est sous le coup de la faillite, précipitant la fin du tournage et sabotant les effets visuels par la-même.
Prévu pour sortir à l'été 92, le film est remisé sur une étagère (car Orion perd tout son sang) et ne sortit finalement que l'année suivante et cela ne surprendra personne, mais ce fut un four...
On connaît la suite, RoboCop (déjà décliné dans un D-A à destination des kids entre 1988-89), se retrouvera penaud dans deux séries télé (1994 puis 2001) assez aseptisées pour être vues par le plus grand nombre (à noter que l'épisode pilote de 1994, reprends quelques éléments du scénario des duettistes créateur de l'original, prévu pour Robocop 2 - à lire dans la critique de ce dernier...).
Puis vint le remake qui est sûrement moins pire que ce sinistre RoboClop 3, mais reste un film inutile...
Reste la BO de feu Basil Poledouris, la stop-motion de ED-209 par Phil Tippett, l'armure de RoboCop by Bottin et le sous-texte de l'OCP prêt à tout pour asseoir sa suprématie...
Si Dekker n'avait jamais été impliqué, peut-être que ma critique en serait plus nuancée mais ici, le pote de Shane Black (qui joue d'ailleurs dans le film un second rôle) détruit la franchise en croyant faire bien...un peu comme Black avec son lamentable The Predator...co-écrit avec ce même Fred Dekker !
On comprend mieux, maintenant...
Alors, Black&Dekker, une bonne marque ?
Non, de la pure merde dès lors qu'ils foutent leurs doigts graisseux dans une franchise à la base tip-top !
R.I.P Alex Murphy.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Comment couler une franchise..., This Is The Worst..., Souvenirs VHS: Gaumont/Columbia/RCA (puis TriStar remplaça RCA), Movies: End Credits et VOYAGE DANS MA MEMOIRE 2022
Créée
le 25 févr. 2016
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