Là encore, voici mon premier Richard J. Thompson, le fils spirituel de Norbert Moutier. Bon, on a bel et bien affaire à du gros Z, à la limite de l'amateurisme mais bénéficiant d'une volonté de faire un vrai film qui se tient. Et c'est le cas, car il faut avouer qu'on ne s'ennuie pas trop, là où d'autres productions du même acabit sont tellement mal foutues que c'en devient impossible à regarder. Alors forcément, on a envie d'être un peu plus tolérant ; et c'est cette tolérance qui fait apprécier suffisamment le film pour lui accorder la mention nanar !
Un grand merci à Laurent Dallias qui œuvre particulièrement à la nanarification de ce Roboflash Warrior, essentiellement grâce à son jeu d'acteur effroyable et sa diction désaffectée. Mais le réalisateur donne également du sien, avec ses velléités scénaristiques acrobatiques (pensez donc, gérer une apocalypse mondiale, des "moines pillards" et des voyages temporels avec 1500 francs, c'est couillu) et son twist tellement évident qu'il surprend lorsqu'il survient réellement (et aussi parce qu'il constitue un contre-sens flagrant). En tout cas, Richard aime le metal, ça s'entend : flashbacks sur fond de gros death metal à borborygmes ou thème musical récurrent heavy, ça donne envie de bouger la tête. Ajoutez à tout cela des looks affreusement datés et quelques dialogues rigolos, et vous obtenez un bon zédard français.