Le cinéma indien va très bien. A tel point qu'il se suffit à lui même et n'a pas besoin de s'exporter, d'où une connaissance et une visibilité limitée dans nos contrées. A l'inverse, le territoire indien est envahi par les productions américaines, leur donnant envie à eux aussi de faire du gros blockbuster.
Ainsi Endhiran est le plus gros budget indien jusqu'à maintenant et aussi le plus gros carton de l'histoire là bas, s'attaquant au domaine peu exploré chez eux de la science fiction, avec un inventeur créant un robot ultra perfectionné qui va attirer bien des jaloux.
Ce qui est formidable avec Endhiran, c'est que les créateurs du film n'ont pas peur du ridicule et livre un melting pot géant de 3 heures dans lequel on retrouve de la romance faisandée digne d'une série TV des années 80, des scènes d'actions où tout explose facon Michael Bay ou bien même des vidéos clips tendance MTV Mumbai. Qu'importe les faux raccords, les incohérences et les effets visuels un rien cheapos (la production voulait prendre ILM et s'est rabattu sur une société chinoise pour faire des économies... Sauf que évidemment, ça se voit !), le but d'Endhiran est de livrer un spectacle ultra coloré et partant dans tous les sens, comptant sur ses deux méga stars Rajini & Aishwarya Rai (dont la beauté des yeux est inversement proportionnelle à la qualité de jeu) pour contenter tout le monde. Le résultat est délirant et par moment vraiment plaisant, malgré une durée à rallonge qui ne manque pas de se faire sentir, entre des amourettes sans grand intérêt et un final explosif d'une demi heure tapant légèrement sur les nerfs. Enfin, ne serait ce que pour voir une séquence musicale intitulée Kilimandjaro se déroulant au Machu Picchu (et oui, ça ne s'invente pas...), Endhiran a le mérite d'être par instant franchement hallucinant.