Ha Ha ! Des robots qui pètent ! ... Grr ! >:(

Le début des années 2000 n'était visiblement pas l'ère des robots au cinéma : après I, Robot adaptant mal le récit original, un Terminator 3 : le Soulèvement des Machines ne faisant pas mieux (à cause notamment de Chiant Lebeauf... ah pardon, je veux dire Shia Labeouf).

Certaines blagues marchaient bien pourtant, mais il n'y en a pas assez :

Au début, on a ce gag sur l'enfance de Rodney (puisqu'il s'agit de robots humanisés où les machines peuvent vieillir) :

• Le papa de Rodney : Je vais prendre ton nez ! [prend le nez de Rodney]


• Rodney bébé : [pleure]


• Le papa de Rodney : Ah ben, je l'ai vraiment pris !

Il y a aussi cette séquence où Fender et Rodney font semblant de péter à l'aide de leurs bras. Je sais, dit comme ça c'est puéril, et la suite est très gamin et prévisible, mais la chute est tordante d'humour noir :

Cappy les rejoint dans leurs blagues de faux pet. Puis Mrs. Copperbottom (celle avec un gros fessier robotique) les imite... en pétant vraiment... ce qui créé une explosion sonore et chimique dans tout le quartier ;

• Cappy : Non Mamie ! C'était avec les bras !


• Robot lampadaire (suffoquant) : Argh... Madame... Allez consulter un médecin... Argh...

Puis, la police a été obligé de marquer l'empreinte du cadavre du lampadaire, croyant à un assassinat...

C'est vraiment là qu'on explose de rire.

Sauf qu'il commence ensuite par y avoir un peu trop de blagues de pet-pipi-caca (comme quand Fender propose "Cacatoès Que?" comme signal de détresse, en référence aux perroquets, sauf que Rodney ne retient que "Caca"...)

À croire que le film a été fait pour un public Happy Madison, parce que "ha ha lol ptdr ils pètent LOOOL !"

Mais Robots de Dreamworks a bien achevé l'originalité, n'étant au final qu'un enchevêtrement de gags auquel on a essayé de greffer de l'aventure et de la morale. Si le message d'égalité voulu par le film est louable, il est malheureusement miné par des gags parfois douteux.

Le reste est assez classique, un méchant (Ratchet) veut forcer les robots à être "beaux", "modernes" comme lui ou un truc du genre car il aime pas les pauvres ou les moches, gna gna gna. Alors nos héros essayent de recruter l'ancien patron / rival de Ratchet (Bigweld), mais il préfère empiler des trucs jusqu'à ce que ça fasse des vagues.

Bigweld est enthousiaste, perd son enthousiasme en moins de 2 secondes quand on lui dit "Ratchet" et regagne son enthousiasme parce que les héros ont un plan (il change sa motivation très vite, le mec).

Après, c'est du classique avec de l'infiltration d'usine de méchants, des références à Braveheart de la part d'un Fender (doublé par Ellie Semoun) travesti en femme guerrier suite à une 1ère infiltration ratée, etc. J'ai bien aimé ce dialogue entre Fender et Gasket (mère de Ratchet à voix grave doublée par Roger Carel) aussi :

• Fender : Et ben, monsieur...


• Gasket : Je suis une femme !


• Robot orange : Ouïlle !

J'ai aussi aimé quand Fender était encerclé, et s'en sort... en parodiant Britney Spears et en tapant ses adversaires. Bref... les gentils gagnent, les méchants perdent, le film aurait pu cependant mieux marché si Rodney (doublé par Vincent Cassel) ne s'était pas mis à avoir un boulon du bas lui poussant soudainement (si vous voyez ce que je veux dire).

Car j'ai l'impression qu'il passe de héros ordinaire à méga robot viril qui en a. Disons que je trouve son développement un peu trop tardif mais aussi rapide et caricatural.

On retiendra cependant une bonne animation, et le film reste un bon moment à passer. C'est juste qu'il a des blagues un peu datées qui gâchent le potentiel du film.

C'est pour ça que le recommande malgré un 5/10.