Que voilà une agréable douceur surannée surgie des années 60. De la bonne vieille SF ktischou de scientifique fou et ichtyophile sur fond de pollution nucléaire.
Bon, je maintiens que son rythme n'est pas son point fort. Long plan meuble sous-marin, dialogues contemplatifs, interminable transformation en homme-poisson, marche au ralenti dans des couloirs...
Mais une fois qu'on est dedans, quel pied que de savourer l'effroyable jeu d'acteur des occidentaux échoués dans le cinéma nippon. Entre Jeannine qui hurle au moindre pet de mouche, les scientifiques démoniaques qui ricanent en faisant luire leur regard d'une étincelle malfaisante (avec à leur tête un Gilbert Montagné maléfique), nos braves gars de la marine qui ont un talent exceptionnel d'écarquilleur de yeux et qui adorent se parler à 15 cm l'un de l'autre, le spectateur a largement de quoi s'amuser. Clair que les acteurs japonais font très posés à côté (malgré leur accent français de petits jaunes).
Et puis ces homme-poissons souffrant d'un strabisme convergent à vous arracher le cerveau, quel avenir radieux pour l'humanité ils représentent ! Dommage qu'ils ne violent pas de femmes.