Bruno Mattei est un nom incontournable du genre des séries Z fauchées bien crasseuses !
Après s'être attelé à des copies nanardesques de Mad Max ou de films de zombies, Mattei arrive en 1988 avec Robowar, avec un antagoniste esthétiquement proche d'un Robocop et un scénario complètement inspiré du Predator de John McTiernan !
A la place de Schwarzenneger, c'est Reb Brown (Captain America...) qui mènera ses troupes dans une jungle hostile aux imprévus à s'en tordre de rire !
On remplace les notes flippantes et le tambour du thème de Predator par un clavier Casio d'occasion négocié chez Emmaüs (avec en cadeau la montre pour le poignet viril de Brown) + quelques riffs typés hard rock réalisés par un Glenn Tipton du dimanche héroïnomane couplé à des scènes contemplatives et langoureuses de nos héros qui galèrent à marcher dans les hautes herbes ; des raccourcis visibles faute de budget ; des faux-raccords et des réutilisations de plans - étonnement sans avoir perçu le moindre stock shot - notamment autour du robot...
Un Robowar qui d'ailleurs vise inexorablement bien pour un robot qui a un écran de télé 140p atteint d'une double cataracte à la place des yeux, avec un twist final à la Predator version Aldi qui brise toute la cohérence, qui a été agréablement bien créé d'ici là, autour du robot !
Des cris, de la sueur, des douilles, de la testostérone, un méchant en carton, des dérives scénaristiques invraisemblables pour ne pas rendre copie blanche et une nana à la clé, on a là la recette parfaite pour un bon nanar de SF comme on en fait plus !