Disons-le d’emblée, School of rock est de ces films dont la trame et l’issue sont des plus prévisibles : les deux univers opposés vont finir par s’apprécier et évoluer ensemble, jusqu’au grand final aussi efficace que cinq boîtes de Prozac. Nous sommes dans la même veine que Sister Act, à la différence que, vous l’aurez compris, il ne s’agit pas de gospel, mais de rock. Et toutes les références en la matière y passent : Led Zeppelin, Pink Floyd, Deep Purple, AC/DC, etc. Pour celles et ceux qui souhaiteraient se constituer la discothèque rock idéale, oubliez les bouquins de Philippe Manœuvre, tendez l’oreille et procurez-vous la bande-originale.
Et puis il y a le plaisir de voir ces gamins se libérer progressivement du joug familial et scolaire, s’amuser sur quelques riffs bien placés, comprendre qu’il y a autre chose que les tables de multiplication et les lignes de punition. S’épanouir, tout simplement. Sans oublier Jack Black, aussi doué à l’électrique qu’à la mimique, qui porte le film à lui seul. Il en fait des tonnes, plaque des solos avec le potard à onze, place une grimace à chaque plan, dans une composition entre Angus Young et Jim Carrey.
Ah ! comme on aurait aimé avoir un prof comme Jack Black, qui sorte la SG en plein cours, gratouille deux-trois mesures de blues et fasse partir la classe dans un bœuf aussi libérateur que jubilatoire. En attendant que l’Éducation Nationale se décide enfin à remplacer les rebuts de conservatoire par des prodiges de la six cordes, prenez-en plein les mirettes et les cages à miel devant School of rock ! Et, comme le scandait Neil Young, Rock’n’roll will never die !
P.S. : oubliez la VF avec Cauet, elle ne vaut pas un pélo, préférez la version québécoise, complètement déjantée, et agrémentée des accentuations anglosaxonnes qui vont bien.