Rock on Fire par IllitchD
S’il fallait mettre du « on fire » à toutes les sauces pour vendre, force est de constater que ce Rock on Fire a des atouts avérés. On ne s’épanchera pas sur la mise en scène qui globalement se tient, à défaut de toujours garder le rythme. L’histoire banale, des policiers qui essayent d’arrêter un trafiquant est propice à nous livrer les scènes d’actions souhaitées, véritables colonnes vertébrales de ce genre de production. Entre gunfights et tatane pieds/poings, l’amateur sera comblé d’autant plus que le scénariste y traite d’un sombre contexte, celui du terrorisme sous les traits de la JRA. Cette même JRA qui alimentera souvent en toile de fond les scénarios de films hongkongais (Nomad, The Last Blood, Le Sens du Devoir 3 et j’en passe) en pointant les dangers venant de l’extérieur. Si l’action est présente de bien jolie manière, le récit table également sur des scènes de nues totalement gratuites. Surfant sur l’érotisme en vogue, Rock on Fire livre son lot de corps dénudés et de scènes de sexe simulées. Quant à la prestation globale des acteurs, elle répond présente. On se ravira d’avoir sous les yeux un casting de taille entre les Stuart Ong, Billy Chow Bei-Lei, Ken Lo ou bien encore Shing Fui-On (à contre-emploi). Mais surtout la ravissante et douce Mikie Ng qui nous offre son corps svelte, celle qui débutait sa carrière en interprétant la nièce de Simon Yam Tat-Wah dans le traumatique A Day Without Policeman (1993).
Si l’on pénètre à cœur ouvert dans ce Rock on Fire, outre ses défauts palpables et indéniables il offrira à nos yeux avides de sensations des moments qui resteront. Ces moments que tout fan de cinéma hongkongais qualifiera avec malice et rythme cardiaque élevé de « So HK ». Tout d’abord, Mikie Ng dans le plus simple appareil. Elle endosse les traits d’une terroriste de la JRA qui est prête à tout pour arriver à ses fins. Elle n’hésite pas alors à offrir son corps mais on comprend très vite quelles sont les conséquences du coït chez la jeune femme. Sous l’effet de l’excitation et en authentique veuve noire, elle profite de l’acte sexuel pour nous offrir un visage bestial et psychotique. Certains personnages en feront les frais, une petite pensée pour le chevelu Lee Ho-Kwan. Quant aux autres, je tairais ici leurs noms pour ne pas divulguer l’intrigue. Si le film de Lung Sang est dédié quasiment à la jeune actrice, il y a un autre personnage qui tire son épingle du jeu. Le rôle du caïd revêtit par Stuart Ong nous propose des actes savoureux qui participe à la labellisation Category 3 de l’œuvre. Entre se faire faire une fellation en regardant les infos à la télé, étrangler puis violer sa victime ou bien encore se livrer à une levrette d’anthologie, Rock on Fire dégaine l’armada du mauvais goût (les deux derniers exemples) le plus poussé et WTF ? On n’oubliera pas non plus de citer un combat de bulldozers en toute fin de métrage. So HK…
Rock on Fire est typique de ces séries B d’action qui prenaient place dans les années 90 : combats et fusillades généreusement offert, faux rythme, vulgaire, cheap, scènes superflues, récit linéaire mais agrémenté d’idées audacieuses,… en bref, un divertissement correct. Et comme disait l’autre : du sexe et des combats de bulldozers… que demande le peuple ?