Elton John est un artiste des années 70, une décennie particulière marquée par l'essor des premiers artistes prenant le relais des Beatles et de la brèche qu'ils ont ouverte dans la musique contemporaine avec la musique pop.
Elton John, un nom que l'on connait tous mais qui jouit d'une notoriété plus discrète depuis une vingtaine d'années et surtout auprès des jeunes générations par rapport à son confrère Freddie dont les hits résonnent encore chez à peu près tout le monde.


Il fallait donc un biopic qui puisse frapper fort pour notre génération et celle de nos parents, un biopic qui puisse dresser un portrait fantaisiste des années 70' et de la vie du chanteur tout en permettant aux curieux d'entrer dans un univers assez lointain et dont les codes ne correspondent plus forcément à ceux d'aujourd'hui.


... Et bien pari réussi ! Dexter Fletcher, après avoir repris Bohemian Rhapsody, continue sur sa lancée avec une approche différente du biopic, plus cinématographique et personnelle.
On suit donc la vie de Reginald ( joli prénom ) à travers la performance électrique de Taron Egerton, choisi par la star lui-même et qui semble avoir créé une relation assez forte avec lui, rendant ainsi sa performance plus touchante et réaliste.


La biographie est en soi assez classique et linéaire dans sa progression mais elle donne toutes les réponses aux questions que l'on pouvait se poser en abordant tous les thèmes nécessaires : l'histoire des chansons, la drogue, les relations familiales, professionnelles et celle avec Bernie, la sexualité...


Passons maintenant au parti pris qui pour moi fait passer ce bon biopic en TRÈS bon film : la comédie musicale.
L'idée de transformer les moments de vie d'Elton en scènes musicales permet au récit de sortir de sa linéarité et de placer le film dans une nouvelle dimension, plus rythmée et atypique ! Faire chanter non seulement Elton mais aussi les autres protagonistes du film renforce le poids des chansons composées à leur égard et on ne peut qu'être ému devant les scènes d'I Want Love ou Sorry Seems to be the Hardest Word.
Alors oui, vous me direz que les paroles sont de Bernie mais qu'importe, ça marche et on y croit ! C'est le plus important dans le cinéma non ? On peut d'ailleurs penser que si ces chansons ont autant marché c'est qu'elles faisaient écho à sa vie et qu'il a donc pu y mettre toute son émotion dans la composition. Certains arrangements et choix de mises en scène m'ont même fait penser à Moulin Rouge! car l'approche du film musical y est un peu similaire : une certaine recherche de l'esthétique dans le tragique, les costumes d'Elton totalement loufoques, la transition entre scènes de film et scènes musicales en sont de bons exemples.
Je ne peux donc que vous conseiller d'aller voir Rocketman qui saura ravir vos oreilles comme votre coeur, mélomanes ou pas.
IM STILL STANDING!

Alex11
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le 16 juin 2019

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Alex11

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