Pas le paradis.
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Contrairement à ce que semble indiquer le titre, l'affiche et toute la campagne de com de ce film, le rodéo urbain n'est ici qu'une toile de fond qui sert de support pour développer de petites histoires de caïd, de braquages et de femmes. Accessoirement, ça permet surement de ramener dans les salles quelques lecteurs de Vice Magazine et de créer une petite polémique qui servira de publicité gratuite pour le film (cf. les trois fachos qui a ont mis des 1/10, probablement sans avoir vu le film). On est d'accord, tout le monde deteste les rodéos urbains. Mais le film n'est ni dans le glorification, ni dans la critique. Ceci étant dis, "Rodeo" est-il un bon film ?
Niveau mise en scène on est dans la grande tradition du film social francophone. Et ce dès la première scène, qui nous plonge dans le bain direct. Caméra à l'épaule, image granuleuse, montage haché, dialogue vénères et improvisés. On est quelques part entre Kéchiche et les Dardennes. Et forcément, c'est compris dans le package, des acteurs amateurs, castés dans la rue qui jouent plus ou moins leurs propres rôles. J'aime bien Kéchiche et les Dardennes, mais je comprend que l'on puisse être réfractaire façe à ce "cinéma du réel". Vous êtes prévenus.
Niveau acteur, la jeune actrice principale s'en sort plutôt bien. Bien que son personnage soit totalement anthipathique du début jusqu'à la fin. C'est même un des principal défaut de Rodéo. On a envie de foutre des tartes au personnage principal et on se moque éperduement de ce qui peut lui arriver. A contrario, les personnages secondaires sont presque plus intéressants et mieux écrit. Je pense par exemple, à la femme du mec qui est en prison, qui s'occupe seule d'un gamin insuportable, emprisonnée dans sa maison, surveillé par son mari, privé d'argent. Les femmes de taulards, voilà une sujet rarement traité au cinéma et qui aurait presque mérité d'être le sujet principal de ce film.
Au lieu de ça, on nous traine vers une espèce de braquage de fourgon assez peu intéressant. Et ce n'est pas la fin, complétement baclé qui viendra nous sortir de notre torpeur.
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le 9 sept. 2022
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