En fait le problème de ce documentaire, c'est qu'il effleure à peine le vrai problème: la "libre entreprise" qui permet aux grands groupes de licencier en toute liberté et sans avoir de compte à rendre alors que leur attitude et leurs objectifs sont loin d'être louables.
Quelques fulgurances ici et là sont assez goûteuses (les oisifs riches jouant a golf donnant des leçons aux chômeurs "paresseux", le VRP vendant tout et n'importe quoi avec un sourire inexpugnable...), mais ce n'est pas suffisant pour réellement aborder les problématiques exposées. A quoi cela nous sert de savoir qui a payé cent dollars pour dormir dans la nouvelle prison une nuit ?
Cela est franchement dommageable au propos.
Néanmoins, cela donne un petit panorama, assez dynamique, du monde de l'entreprise et ce petit jeu de chat à la souris truqué entre Moore et Smith est amusant jusqu'à un certain point.
C'est inoffensif, au sens où il n'y a pas de réelles révélations, bien malgré son caractère universel (voir la désindustrialisation actuelle en France depuis de nombreuses années, sous des prétextes fallacieux et pourtant facilement démontables).
Normalement, ça aurait dû être un 5, mais ce genre de documentaire manque de visibilité. Il reste en effet à voir et intéressant pour bien comprendre à quel point la vision de l'Amérique anti-sociale et en accord avec l'idée qu'il faut mettre les gens à la rue en faisant des courbettes aux multinationales est erronée. Il n'y a guère que les classes sociales supérieures qui s'accommodent de cette situation.
Et ça, c'est plutôt positif et "encourageant".