Chiantissima!
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Difficile de parler de Roma, d’expliquer pourquoi le dernier film de Cuaron est certainement un des plus brillants de 2018, d’essayer de poser des mots sur une œuvre qui désamorce toutes critiques tant celle-ci les rends stériles. La force des images de Roma, et ce dès les premières minutes, oblige le spectateur à déchiffrer le langage visuel afin de comprendre son message, éduquant ainsi le regard mieux que ne le ferai une école ou la critique !
Cuaron pousse l’exercice au point de dévoiler à la moitié du film le dénouement qu’on ne verra explicitement qu’une heure plus tard, récompensant ainsi les spectateurs les plus assidus. Car si le pitch de Roma, entre autobiographie et empreint au conte de cendrillon, suppose une histoire des plus ennuyeuses, celle-ci devient passionnante si l’on prend la peine d’observer.
Ainsi La caméra sur pivot renforcera un dialogue sur la surveillance, une trame de carrelage filmée en plan zénithal sur lequel on balance de l’eau évoquera le grillage du quotidien submergé par l’arrivé d’une naissance, un mouvement de parapluie comme signe d'un mauvais présage, Les ponts de fortune dans les bidonvilles comme autant de pères ne reconnaissant pas leurs enfants et la fin de La grande vadrouille au cinéma symbolisant la fin de la liberté espérée. Qui aurait pu croire que De Funès serai autant porteur de sens ?
La péloche de Cuaron sera, à n’en pas douter, considéré comme un classique et une référence à étudier d’ici quelques années tellement il fait preuve de maturité concernant le média qu’il investit. Il faudrait vingt feuillets et des centaines d’arrêts sur image pour tenter d’expliquer sa maestria tellement le film regorge de trouvailles visuelles, mais je préfère m’arrêter là et vous invite à allumer Netflix, à regarder et re-regarder Roma.
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Créée
le 6 janv. 2019
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